Post de Sandrine DOPPLER

À l’heure où, en cette rentrée, les français effectuent un tri terrible dans leurs dépenses y compris alimentaires, jamais la volaille française n’a autant dépendu de nos achats. L’origine France 🇫🇷 est actuellement particulièrement malmenée, notamment, dans la restauration commerciale et collective. C’est un véritable problème pour toute la filière française alors même que la volaille, pèse en 2024, 33% de l’assiette des consommateurs de viandes en France (c’était 25% en 2002, 23% en 1993) avec une consommation de 26,7 kg/habitant (la moyenne U.E = 27). Sans surprise, le roi poulet correspond à 75% de la volaille consommée dans notre pays (c’était seulement 62% en 2012), la dinde = 16% (22% en 2012), le canard = 7% (14% en 2012) et la pintade =2% (2% en 2012). Pour autant, les nuages noirs s’amoncellent, en 2024, sur une filière avicole dont les coûts de production ont augmenté de plus de 50% depuis 2020 ! 70% du prix de revient d’un poulet venant essentiellement du prix de l’aliment et 18% du prix du poussin ! Ne nous berçons donc pas d’illusion non plus puisque la consommation de volailles en volume a baissé en 2022 et 2023 (-4,1% en volume) tout en augmentant en valeur ce qui doit s’interpréter comme une fuite des consommateurs devant les prix. En effet, au seins des produits carnés, c’est la volaille qui a connu la plus forte hausse de prix entre 2022 et 2023 (+18,1%) , certes après avoir été pendant plusieurs années la viande la moins inflationniste. Un souci majeur et redondant pour la filière : Tous canaux de distribution confondus, 1 poulet sur 2 consommés est aujourd’hui importé ! En 20 ans, le Label Rouge a ainsi perdu 11% de consommateurs alors que seul 10% des poulets consommés en France le sont en Label Rouge. Le poulet standard France (35% des poulets consommés) à également reculé de 8% par rapport à 2002 et c’est donc le poulet standard import qui en a bien profité (50% de la consommation) notamment en Restauration Hors Foyer (RHF) (35% de la consommation nationale). La reconquête de l’assiette en RHF s’annonce cruciale pour toute la filière de la volaille française…Pour ce faire, c’est le consommateur qui a les clefs mais le futur ministre de l’agriculture ne fera pas non plus l’économie de s’atteler à construire un plan stratégique pour toute une filière qui en a terriblement besoin. Interprofession ANVOL La Coopération Agricole SNIPO Interprofession CNPO LDC Groupe Yves de La Fouchardière Fermiers de Loué SOCIÉTÉ BRETONNE DE VOLAILLE Eureden Terrena Agrial FNSEA Xavier Bertrand Bruno Retailleau Assemblée nationale Sénat FEEF (Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France) Carole Cazaban Michel-Edouard Leclerc Dominique Schelcher Thierry Cotillard Michel Biero

Quelques chiffres clés repris par Olivier MEVEL sur la filière : il est temps de mener une réflexion …

🐔 La Cour des comptes vient de publier un rapport sur "Les soutiens publics à la filière #volaille de chair". La Cour des comptes a souhaité dresser un panorama de la filière volaille de chair française, expliquer les principaux constats et comprendre de quelle manière l’État l’accompagne et la soutient. ✔ La filière volaille de chair française (#poulet, #dinde, #canard à rôtir, pintade, caille et pigeon) a longtemps été la plus grande productrice en Europe. La consommation de viande de volailles en France a augmenté de 54% depuis 1999 et atteint désormais 1,9 millions de tonnes équivalent-carcasse (Mtec) en 2022. ✔ La #viande de volaille est désormais la deuxième viande la plus consommée en France après le porc, à raison de 28,3 kg/habitant en 2021. ✔ En dépit de cette dynamique, la production française a décliné au début des années 2000 avant de se stabiliser depuis 2009 à environ 1,5 Mtec par an. À la suite de l’arrêt des aides européennes à l’exportation en 2013, la France a perdu le statut de premier exportateur européen de viande de volailles qu’elle détenait à la fin des années 1990 avec plus d’un million de tonnes exporté chaque année contre 400.000 aujourd’hui. ✔ La filière volaille de chair française souffre d’un déficit de #compétitivité prix intrinsèque. La taille des exploitations d’élevage et des unités d’abattage ou de transformation sont limitées au regard de celles de ses concurrents européens et internationaux. Les coûts de production y sont donc plus élevés. La stratégie de montée en gamme, le choix d’élever des poulets plus légers pour répondre au marché des particuliers ainsi que le déficit d’investissement aux différents stades de la filière observé ces vingt dernières années ont aggravé ce constat. ✔ Hormis les mécanismes de soutien à l’export, en vigueur jusqu’en 2013, la viande de volaille n’a jamais fait partie des productions aidées par la politique agricole commune (#PAC). ✔ Sur la période, la filière volaille de chair a, par ailleurs, été peu soutenue par l’Etat qui ne dispose pas encore de politique publique dédiée en dépit des enjeux alimentaires associés. ✅ Les recommandations : 1️⃣ Construire avec les professionnels de la filière un outil #statistique permettant de suivre l’évolution de la production de volailles de chair et les performances économiques et environnementales des exploitations d’élevage et de la filière dans ses diverses composantes. 2️⃣ Porter auprès des autorités #européennes l’extension de l’obligation d’#étiquetage du pays d’origine des viandes aux produits #transformés à base de viande et la pérennisation de l’étiquetage de l’origine des viandes de volailles dans la #restauration hors domicile #RHF. https://lnkd.in/e4dMqtDZ

La pisciculture voire l'aquaculture ont permis de satisfaire notre consommation de poissons qui ont été multiplié par deux ces cinquante dernières années. c'est une source de protéines universelles aux quatre coins du globe. Le développement de cette filière reste un enjeu de stratégie pour notre autonomie alimentaire, sans oublier les enjeux environnementaux.

La revue de presse du retail : "On n'a pas de mot pour dire notre colère" : en pleine mobilisation des agriculteurs, les ...: Les œufs femelles sont eux, remis dans les couveuses pour donner naissance à des poules pondeuses. Depuis plusieurs années, la grande distribution ... ==> Abonnez vous à la revue de presse du retail #retail #distribution #commerce

La volaille est la viande la plus consommée au monde depuis 2016 et la France en est le plus grand consommateur en Europe ! Cependant, 50% de la volaille consommée dans notre pays est importée et ce chiffre ne cesse d'augmenter… Les défis et opportunités 👇 🇫🇷 Une production française : La moitié de la volaille consommée en France est importée. Pour améliorer cette situation, la filière avicole française doit moderniser ses infrastructures et investir massivement dans de nouvelles installations. 💸 Compétitivité : Les importations sont motivées par des coûts de production toujours moins élevés à l'étranger, avec des filets de poulet brésiliens à 2,50 €/kg contre 6,80 €/kg pour du filet français. 🔧 Modernisation : Nous savons que pour relocaliser majoritairement la production dans notre pays, il faudra des abattoirs modernes. La France a prévu d’investir 2 milliards d'euros sur 5 ans pour moderniser ses outils d'abattage, ouvrir de nouveaux abattoirs et rénover les installations existantes. L'objectif de ces différentes actions est de réduire la dépendance française aux importations, tout en préservant la souveraineté alimentaire. Cependant, ce plan de reconquête doit trouver un équilibre entre les besoins de la filière, les préoccupations environnementales et l'acceptation sociétale. 💡 Comment voyez-vous l'avenir de la filière avicole en France ? Dites-nous en commentaires. #pouleettoque #complicedeschefs #agriculture #foodservice #restauration #recettechef #volaille #poulet #consommation

Séminaire : "Comment dynamiser les ventes de viande de chevreau en France ?" Dans le cadre du Plan de Relance de la filière Chevreau, INTERBEV, aux côtés de l’Institut de l'Elevage (idele), a mené une enquête exclusive auprès des acteurs de la filière pour comprendre les besoins et les freins du marché. Les résultats seront présentés lors d’un séminaire professionnel, où seront discutées des stratégies pour valoriser ce produit du terroir pendant la saison de production et identifier les circuits de commercialisation adaptés aux différents types de produits. Professionnels de l’agroalimentaire, producteurs et distributeurs sont invités à contribuer à ces discussions nécessaires pour le futur de la filière. Une action soutenue par FranceAgriMer dans le cadre du plan France Relance. Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Il n’y a pas un secteur de l’économie française épargné depuis la financiarisation des grandes entreprises! Pas un! Depuis plus de 40 ans, quelques sociétés opportunistes bien en vue des gouvernements successifs ont grossi par rachat d’entreprises, aides d’état, favoritisme d’appel d’offre, modification de loi etc.. Entreprises du bâtiment, réseau, santé, agro alimentaire. La moindre entreprise ou système collaboratif plus ingénieuse et commençant à leur faire de l’ombre est rachetée par ces groupes de plus en plus puissants. En plus de nous rendre de plus en plus dépendant d’eux, ils ont réduit drastiquement le nombre d’emplois, laissant derrière eux cadavres et friches! Ce phénomène est mondial, car aucun pays n’est épargné par cette guerre financière en marche depuis des années. Jusqu’à temps allons nous nous soumettre à ces injonctions financières dont les innovations que l’on veut nous imposer n’ont absolument rien à voir avec le progrès ! Le progrès désigne un processus évolutif orienté vers un achevément: l’idéal ( Wikipedia) Le progrès est une avancée générale ou spécifique de la civilisation, traduisant un développement ou une amélioration ( la langue française) Je ne constate que misère dans les champs, misère dans les villes, guerres et famines dans le monde. L’idéal et l’amélioration de l’état physique, moral et environnemental des populations ont largement été oublié dans cette équation financière!

[ Séminaire « Comment dynamiser les ventes de #viande de #chevreau ? » ] Un des objectifs du Plan de Relance Chevreau, mené par INTERBEV en partenariat avec nos équipes, a été d’identifier les freins et besoins des professionnels pour développer la filière viande de chevreau en France au travers d’enquêtes. Ce séminaire sera l’occasion de : ✅ Présenter les résultats ✅ Échanger sur les stratégies de valorisation du produit avec les professionnels de la filière

Le 26 septembre Lactalis a annoncé l'arrêt des collectes de lait auprès de 600 agriculteurs signant ainsi la fin de ces élevages. N'ayant pas d'alternative, ce sont des milliers de bêtes qui seront abattues pour laisser place à des fermes céréalières. Ferme cassant le cycle du vivant et la fertilisation naturelle des sols par le remplacement chimique ou l'importation de terre rare. Pour rappel le beurre a atteint un record de prix historique (8000€/tonne), avec un marché déficitaire en matière première et une demande croissante. Dur d'y voir autre raison que de la spéculation financière. Lactalis souhaite tout simplement agrandir ses profits en sacrifiant nos terroirs. C'est intolérable. L'agroalimentaire français est un des systèmes les plus respectueux de l'environnement avec de nombreux élevages de tailles moyennes participant à l'entretien de nos campagnes et la sauvegarde de notre patrimoine culinaire. Nos fermes ont un cahier des charges strictes, limitant les polluants et mesurant leurs impacts sur l'environnement. C'est aussi un modèle qui s'exporte bien puisque la qualité de nos matières premières est reconnue dans le monde entier. Nous devons le préserver. Il faut boycotter massivement les produits Lactalis et relayer cette information. Achetez auprès de vos coopératives laitières, maître laitier du Cotentin, terralacta, agrilait...