Gentrification
C'est un des paradoxes du développement territorial. Immuablement, lorsqu'une région devient plus attractive parce qu'elle voit arriver de nombreux nouveaux habitants, elle se trouve confrontée un double phénomène. D'une part, le patrimoine immobilier du territoire prend de la valeur pour les habitants. De ce seul point de vue c'est plutôt une bonne nouvelle pour un territoire qui auparavant était parfois en déprise.
Dans le même temps cette plus-value défavorise évidemment ceux qui n’ont pas de patrimoine et qui ont des revenus trop modestes. Immuablement s’installe alors un phénomène de gentrification selon lequel les catégories sociales plus favorisées, qui réhabilitent certains logements et importent des modes de vie et de consommation différents, rejettent vers l’extérieur des populations plus fragiles.
Certaines régions de Bretagne connaissent aujourd'hui ce phénomène mais c'est aussi le pas depuis plusieurs années de grandes métropoles françaises telles Montpellier, Nantes où Bordeaux, de villes très attractivescomme La Rochelle, ou même de quartiers par exemple dans le secteur du canal Saint Martin à Paris. Les territoires du Nord lorrain commencent également à être concernés.
Le premier paradoxe de ce développement vers la gentrification, quasiment immuable aujourd'hui, c'est qu’un territoire qui ne connaît pas ce phénomène n’en est pas plus riche pour autant. Pour ne prendre que cet exemple la ville de Nouzonville dans les Ardennes ne voit pas arriver de nouveaux habitants riches mais reste toujours aussi pauvre.
Second paradoxe : les pouvoirs publics et/ou les aménageurs du territoire ne parviennent pas à trouver une réponse suffisamment efficace pour inverser un mouvement qui à l'évidence creuse pourtant les inégalités.
Expert communication institutionnelle et silver économie
2 ansLa question posée au fond, reste celle d'une véritable mixité sociale.