📣 C'est la semaine prochaine !!
✅ Prochain séminaire en ligne GR "apprentissages et migrations" co-organisé avec Manon Boucharéchas
🗓️ jeudi 17 avril , 15h30 (heure de Paris) sur ZOOM
🎤 On aura le grand plaisir d'écouter Véronique Miguel Addisu
Résumé :
La diversité langagière participe aujourd’hui de la construction d’une société plurielle qui, peu à peu, transforme aussi ses institutions, dont l’école. Depuis une cinquantaine d’années et avec une fortune relative, l’école se fait le théâtre de contacts de langues et de normes langagières et contribue par-là aux idéologies langagières en circulation et aux luttes pour la reconnaissance et la justice sociale dans un contexte postmigratoire (Honneth, 2000 ; Fraser, 2004 ; Arnold, 2016). Si la question de la prise en compte de la diversité langagière au bénéfice des élèves est didactique, elle est donc aussi sociolinguistique et concerne aussi les stratégies familiales (Haque, 2019).
Je m’intéresserai à des stratégies identifiables dans les pratiques de 8 mamans impliquées dans le projet de deux écoles maternelles valorisant la diversité langagière et culturelle (6 plurilingues et 2 monolingues) et ayant participé à un entretien sociolinguistique la seconde année du projet. Les écoles, situées en éducation prioritaire, ont réalisé plusieurs actions pédagogiques plurilingues pendant deux à trois ans (projet d’école et projet de recherche collaboratif « Lire les langues et cultures du monde en maternelle », PIA3 100% Inclusion, Défi, Territoire). J’étudierai les discours et pratiques déclarées de ces mamans selon trois axes principaux : le rôle et le statut des langues mobilisées, leur perception des pratiques didactiques des enseignants, et enfin le prestige que les mamans attribuent au projet d’école qui, selon elles, permet de réduire les processus discriminatoires entre les élèves, mais aussi entre les familles. J’en discuterai en lien avec la théorie honnethienne de la reconnaissance sociale (Honneth, 2000) en contexte postmigratoire : ici, les migrations relèvent d’une « normalité sociale », une force qui fait bouger la société et la façonne.
ARNOLD, S. (2016). L’Allemagne comme société « postmigratoire » ? Analyse d’un nouveau paradigme pour l’étude des migrations. Migrations Société, 166(4), 111-127.
FRASER, N. (2004). Justice sociale, redistribution et reconnaissance. Revue du
MAUSS, 23, 152-164.
HONNETH, A. (2000), La lutte pour la reconnaissance. Grammaire sociale des conflits sociaux. Le Cerf.
HAQUE,S. (ed.) (2019). Politique linguistique familiale : Enjeux dynamiques de
la transmission linguistique dans un contexte migratoire. Lincom.
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ID de réunion: 346 574 9616
CNRS-ATILF LIDILEM Institut Convergences Migrations / CNRS
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