La personne d'abord
Comment promouvoir les droits de la personne dans une société mondialisée? Selon Lucie Lamarche, titulaire de la Chaire Gordon-F.-Henderson en droits de la personne à l'Université d'Ottawa, il faut mettre l’être humain au cœur des politiques.
La recherche novatrice axée sur les droits économiques et sociaux menée par la professeure Lamarche au Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne de l’Université favorise des programmes d'action qui, en faisant passer les besoins des gens avant les intérêts de l’État et ceux d’ordre financier, cherchent à améliorer la vie des populations les plus pauvres et les plus marginalisées.
À l'œuvre dans son laboratoire, Lucie Lamarche et son équipe d’étudiants infusent une perspective des droits de la personne dans la recherche qui se fait en sciences sociales en matière de politiques. Leur approche interdisciplinaire dynamique permet au Centre de renforcer les liens entre les défenseurs des droits de la personne et les artisans de la gouvernance, de la réforme judiciaire et du développement international.
« Les étudiants sont au cœur de notre culture de recherche, précise Lamarche. Nous leur offrons la formation, les contacts professionnels et les expériences de recherche concrètes dont ils ont besoin pour faire avancer les droits de la personne. »
Elle ajoute que, tant au premier cycle qu’aux études supérieures, les étudiantes et étudiants en droits de la personne interviennent véritablement dans les enjeux de justice sociale et économique — notamment les droits liés à l'éducation, au travail et à la femme — par leur travail auprès d'organismes nationaux et internationaux, allant de la Commission canadienne des droits de la personne à l’Organisation internationale de la Francophonie.
Pour continuer de progresser dans ce domaine, il faut absolument que les chercheurs et les décisionnaires en herbe soient initiés dès l'université à une perspective des droits de la personne. La professeure Lamarche en est convaincue. C'est pourquoi elle offre un cours d’introduction sur le sujet destiné, pour l'instant, aux étudiants et étudiantes en sciences sociales; plus tard, elle compte l'offrir aussi en sciences de la santé, en éducation et en génie.
« C’est important de leur offrir une base solide en méthodologie des droits de la personne, ajoute-t-elle. Notre espoir, c'est que les décisionnaires de demain intègrent les droits fondamentaux comme la sécurité humaine, l’égalité et la dignité dans toute une gamme d'activités de recherche et d'élaboration de politiques. »
Par Greg Higgins
Date de publication : Janvier 2009