La passion explosive d’une étudiante de chimie
C’est lors de la présentation d’une vidéo scientifique dans un de ses cours de chimie à l’école secondaire qu’Elena Sebastiao, une étudiante du Département de chimie à la Faculté des sciences, a découvert instantanément ce qu’elle voulait faire de sa vie. Elena se souvient encore très bien de l’image du vieux scientifique en sarrau qui, en touchant une poudre rose avec une plume, a créé une explosion à la fois à l’écran et dans sa tête à elle. C’est ainsi qu’est née sa véritable passion : les feux d’artifice! Et elle n’a jamais dérogé à sa conviction.« C’est vraiment le mariage parfait de mes deux plus grands intérêts, les arts visuels et la chimie inorganique », explique Elena. Pour cette étudiante au baccalauréat spécialisé approfondi en chimie, l’ascension vers une carrière dans ce domaine n’est cependant pas de tout repos. En effet, en plus de ses études à l’Université, elle doit obtenir divers permis et cotes de classification pour pouvoir aider à la préparation de feux d’artifice de niveau professionnel et plus tard superviser cette étape cruciale. En dépit des défis à surmonter, Elena reste motivée car elle prend de l’expérience petit à petit. Cet été, elle a participé à la préparation des feux d’artifice de la Saint-Jean Baptiste à la marina d’Aylmer et de la fête du Canada devant le duc et la duchesse de Cambridge, William et Catherine. Ces feux ont été orchestrés par Royal Pyrotechnie, la compagnie pour laquelle Elena travaille. « Sans eux, je n’aurais aucune expérience pratique! », dit Elena avec reconnaissance. Elena a également prêté main forte à l’équipe pyrotechnique lors du feu d’artifice du samedi 3 septembre 2011 du 24e Festival de montgolfières de Gatineau.
Malgré son penchant marqué pour les explosifs, cette apprentie pyrotechnicienne n’a jamais envisagé de se consacrer à un autre volet de cette vaste branche de la chimie. Elle ajoute que les feux d’artifice auxquels elle participe sont non seulement méticuleusement organisés mais sont aussi très sécuritaires puisque, la plupart du temps, ils sont déclenchés électroniquement.
Elena ne sait toujours pas ce qui l’attend après l’obtention de son baccalauréat, mais elle espère pouvoir un jour mettre à profit sa fibre artistique pour créer des chorégraphies pyrotechniques ou concocter ses propres feux. En attendant, elle entame cet automne sa dernière année au baccalauréat tout en travaillant comme aide-technicienne au laboratoire de chimie de premier cycle de l’Université.
Texte : Nadia Gervais
Photo : Andrew Benn
Mise en ligne : Septembre 2011