Recherche des étudiants
Renée Desjardins,
Doctorat en traduction et études canadiennes - 4e année
Renée s'intéresse à une multitude de sujets : les représentations médiatisées des micro-cultures canadiennes, le rôle des médias sociaux en pédagogie ainsi que l'identité culinaire canadienne. Quoiqu'à première vue cette liste puisse sembler composée de champs d'intérêt disparates, ce qui les unit est le cadre théorique de la traductologie. Au cœur de toute sa recherche, la question centrale sera toujours celle du pouvoir « médiateur » qu'a la traduction. Sa thèse de doctorat a pour but de redéfinir la traduction selon une perspective inter-sémiotique. Selon cette définition, les représentations culturelles canadiennes seraient donc formées à partir d'un processus « traductif ». Renée a également participé à divers projets de recherche, entres autres, un projet partenariat UNESCO-IATIS qui s'est penché sur la question de la diversité linguistique et des flux de traduction, une étude sur la traduction de menus au Québec (à paraître dans la revue Cuizine), et d'une étude sur la pertinence des médias sociaux , et plus particulièrement de Facebook, en pédagogie de la traduction (recherche présentée à un colloque à Concordia en 2009 et à paraître dans la revue Linguistica Antverpiensia). Renée tient à remercier le CRSH et les FQRSC pour leur aide financière.
“Twice Heard, Hardly Seen: The Self-Translator’s (In)Visibility”
Trish Van Bolderen,
MA (Translation Studies)
Mes recherches de maîtrise se concentrent sur l’auto-traduction, où, selon la définition la plus courante, l’auteure traduit ses propres écrits. Divers aspects de l’auto-traduction resemblent à ceux qui caractérisent la traduction standard. Cependant, d’autres sont tout à fait distincts Ainsi, je m’intéresse à comprendre à quel point l’auto-traduction est représentée dans les recherches traductologiques. Finalement, cette enquête met en relief la sous-représentation—autrement dit, l’« invisibilité »—de l’auto-traductrice et de l’auto-traduction.
« Transculturel et postnéocolonial : La traduction-appropriation de la pensée culturelle russe par Desiderio Navarro, polytraducteur et théoricien cubain. »
Raúl E. Colón Rodríguez
(Maîtrise en traductologie, 2e année)
L'origine du concept de la transculturation à Cuba et son évolution dans les Amériques, et en Europe, dans le domaine de la traduction, a déjà ses lettres de noblesse, raison pour laquelle il s'avère nécessaire de l'analyser et de l'actualiser.
Les sociétés américaines, autant au Sud que dans le Nord du Nouveau monde, sont des sociétés métissées, donc transculturelles. La traduction reflète alors cette condition parce que les traducteurs y sont porteurs culturels et identitaires du métissage.
Le postcolonial dans les Amériques commence avec les révolutions américaine et haïtienne vers la fin du XVIIIe siècle. Il continue au XIXe avec Bolivar, San Martin, etc. Le néocolonial s'implante, alors et d'abord comme remplissage du vide laissé par l'empire espagnol, avec l'Angleterre et la France - empires concurrents - tout de suite après les indépendances, puis les États-Unis - empire naissant - définitivement vers la fin du XIXe et pendant tout le XXe. Commencent aussi des processus de résistances antinéocoloniales qui aboutissent aux révolutions cubaine (1959), nicaraguayenne (1979) et aux processus électoraux fortement antimpérialistes comme le chilien (1971) et le vénézuélien (1999). Le postnéocolonial est alors ce qui nous différentie, en partie, du postcolonialisme africain et asiatique de la deuxième moitié du XXe siècle.
Ce processus à la fois transculturel et postnéocolonial a un reflet singulièrement intéressant dans le domaine de la traduction. De là l'intérêt d'analyser ici le cas de Desiderio Navarro: un polytraducteur cubain qui a traduit depuis les années 60 un énorme volume de textes théoriques russes, et d'Europe de l'Est. Il l'a fait, malgré des obstacles considérables que lui a imposés la doxa stalinienne, en ex-URSS et à Cuba.
Cette thèse a l’intention de proposer une vision critique de ce transculturel et postnéocolonial traductif cubain à travers une étude de cas. Elle essaiera de répondre à des questions relatives à la trajectoire du traducteur, à l'appropriation de la théorie à travers la traduction, et à montrer pourquoi la diffusion des idées de contextes lointains est néanmoins indispensable dans un monde en globalisation, autant pour les cubains que pour les américains, dans le sens continental de ce dernier terme.
« Penser la traduction, écrire la philosophie : Les philosophes traducteurs du Mexique postrévolutionnaire »
Nayelli Castro-Ramírez
(Doctorat en traductologie, 3e année)
Cette recherche m’a donné l’occasion de relier deux domaines qui me passionnent : les langues et la traduction. Je m’intéresse à étudier le rôle de la traduction et des traducteurs dans la construction du réseau philosophique mexicain entre 1940 et 1970, une période clé dans l’histoire de la philosophie mexicaine. Des ouvrages philosophiques, dont les langues de départ étaient l’allemand, l’anglais, le français, le portugais, l’italien, le catalan et le russe ont alors été traduits en espagnol par les philosophes qui dominaient la scène intellectuelle à l’époque. Parmi les questions auxquelles cette étude vise à répondre, il y a celle de la construction d’un discours prestigieux (celui de la philosophie), les rapports entre « identité nationale » et « pensée philosophique », le rôle du traducteur de philosophie dans la construction d’une tradition, et enfin, les rapports entre créativité philosophique et traduction.
“Teaching technology through distance education”
Cheryl McBride
2nd Year PhD Translation Studies
Two trends are converging to create a dynamic research area in translation: distance education is becoming a viable means of training translators and translation technologies are becoming increasingly popular. The goal of my research is to gain a deeper understanding of the issues involved in teaching translation technologies through distance education. This is quite relevant in the Canadian context as there is a shortage of translators and a limited number of translator training institutes. Distance education could allow more students to train as translators. Moreover, research shows that current technology training does not provide translators with the knowledge needed to use tools optimally. With my research I aim to investigate the underlying questions surrounding effective online training in translation technologies and construct a teaching model to help better prepare tomorrow’s translators.
Deborah Shadd
4th Year PhD
Translation Studies and Canadian Studies
With the help of SSHRC funding, she is currently researching the role of language and education policy in the formation of cultural identity among linguistic minority groups in Canada. Her research interests also include postcolonial translation theory, the formation of cultural and national identity, and the maintenance and management of Canadian multiculturalism.