Dans ce monde en perpétuel mouvement et qui va de plus en plus vite, le monde du digital a l’art d’être créatif dans la création de… nouvelles fonctions que seule la personne qui les a trouvées sait à quoi elles correspondent, et très souvent avec des termes anglo-saxons car c’est plus fun.
Il m’est même arrivé, au cours d’une soirée « Marketing Digital » à Paris, de ne pas comprendre ce que faisait au quotidien la moitié des personnes présentes. C’était un peu déconcertant, mais tellement drôle à voir.
Vous l’avez compris, je ne suis pas hyper fan de ce phénomène, même si j’y vois des avantages. On ne peut pas faire abstraction des inconvénients que cela génère.
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- Prestige et reconnaissance : Un bon titre bien « pompeux » est pour beaucoup un signe de prestige et de reconnaissance. On va dire que ça nourrit bien l’orgueil de celui qui le porte.
- Image d’innovation : Un titre peut aider à donner une image d’innovation et avant-gardiste pour un poste/mission et montrer que l’entreprise est « à la pointe ».
- Vendre plus cher : Comme ce n’est pas le même intitulé que le concurrent, cela sous-entend que c’est différent et naturellement mieux, donc cela vaut plus cher. Juste le titre peut à lui seul aider à faire passer des TJM plus élevés, la magie du marketing.
- Motivation et engagement : Certaines personnes peuvent avoir besoin de cela pour être motivées et rester engagées. La difficulté va être de faire toujours plus, car une fois l’intitulé validé, il en faudra un autre rapidement.
- Communication externe : Ça peut être impressionnant à l’extérieur, certains clients peuvent rechercher des spécificités et cela peut être valorisant pour l’entreprise de dire qu’ils ont ce type de poste dans leurs équipes.
Mais ce serait trop simple s’il n’y avait que des avantages, et heureusement d’ailleurs, car ce serait moins drôle et moins différenciant.
- Manque de clarté : On oublie souvent que pour une relation commerciale efficace, il faut que l’interlocuteur comprenne ce qu’il doit acheter. Si déjà il ne comprend pas ce que fait la personne qui lui parle, c’est compliqué de créer une belle relation constructive.
- Potentiel de désengagement : Si le collaborateur concerné marche à l’orgueil et a besoin de cela, l’effet de bord peut se faire sentir chez ses collègues, son équipe. Certains peuvent percevoir cela comme de l’arrogance ou de la prétention, ce qui peut entraîner des difficultés de collaboration.
- Difficulté en interne : En dehors des collègues d’équipe sur le point précédent, l’autre difficulté dans l’entreprise, c’est que personne ne comprend concrètement ce que fait cette personne au quotidien. Même pour lui, cela peut devenir difficile, surtout s’il fonctionne avec des kilos d’orgueil.
- Déconnexion de la réalité : Des jolis titres bien pompeux créent souvent une déconnexion entre le poste et les tâches quotidiennes, ce qui peut être démotivant et désengageant. Ce n’est pas juste le titre qui donne du sens à son travail. Pour ces titres, c’est parfois ou souvent, je ne sais pas trop, l’entreprise qui propose ce type d’intitulé pour séduire un candidat ou garder un collaborateur sur le départ.
- Perception négative : Nous l’avons vu pour des collègues, mais c’est vrai aussi pour des clients ou partenaires. Ce type de jargon peut donner une image superficielle, donner le sentiment « d’écraser » son interlocuteur. C’est lui le « sachant », son interlocuteur doit l’écouter et « boire » ses paroles.
Cette tendance de fond est de plus en plus développée dans tous les domaines, et encore plus dans le marketing digital où chacun veut rebaptiser des fonctions qui existent, mais avec 2 ou 3 mots différents ne sont pas pareilles.
De façon un peu « vulgaire », c’est un peu le concours de celui qui a la plus longue .
Mais l’essentiel est à mon sens oublié : ce n’est pas le titre qui fait le job et dans tous les métiers, encore plus dans le digital qui se complexifie de jour en jour. Les stratégies efficaces se construisent avec les clients dans une relation de partenariat, en étant assis à côté d’eux et en se comprenant. C’est tellement plus facile et efficace.
Le vrai talent, à mon sens, est de rendre simples des sujets complexes. Steve Jobs en est le plus bel exemple : derrière un iPhone bourré de techno, pas besoin de notice pour l’utiliser, ce qui permet de se le faire approprier par le plus grand nombre.
Et vous, vous êtes fan ou pas des titres pompeux ?
Webmaster - Marketing Digital - AMOA #SEO #Emailing #RGPD #GA #AT Internet #Tracking #Gestion de Projet #Marketing automation @ouestfrance-emploi.com
9 moisTellement vrai ! Se mettre au niveau de tous pour une meilleure compréhension :-)
Directrice Marketing Digital & Data chez Groupe Beaumanoir
9 moisTellement d’accord avec cette analyse ! Merci
Facilitateur d'#Usages #Numériques, CEO de NUM’X, Expert #Numérique France 2030...
9 moisSteve Jobs = ce sont des centaines, voire milliers d'ingénieurs et techniciens derrières, pour la conception de l'iPod, l'iPhone... Ce n'est parce que l'on parle d'un sujet qu'on le connait et l'habit n'a jamais fait le moine. Moi le premier, je ne sais pas tout, mais j'en sais un peu et surtout sur un domaine, le numérique. Où je navigue, à titre professionnel, depuis plus de trois décennies. Et j'en ai vu... Les rôles et titres emballés, paquets-cadeaux, ne sont pas l'apanage de ce domaine, ni ne datent d'hier. Là où je vous rejoins, c'est qu'il est nécessaire de revenir aux réalités et pragmatisme. Avec de réelles compétences... Or, en acquérir prend du temps et donc d'une certaine manière, les pratiques que vous évoquez décrédibilisent les responsables vis-à-vis de ceux qui sont sur la mise en pratique, le terrain. Le grouillot reconnait l'autorité de celui qui est capable d'en faire autant, sinon plus.
CEO & fondateur de 3 structures spécialisées en communication : Persès Communication ( Défense & sécurité ) - Agence Symphonie ( Agrofourniture) - LCDM DESIGN ( Identité visuelle & packaging )
9 moisBonjour et ok à 100% 👍🇫🇷😉
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9 moisPréoccupant si il est pimpant :) sinon le monde et les métiers changent. Tu le sais mieux que quiquonque