Hommage à ma femme

Voici maintenant 30 ans qu’elle est à mes côtés tous les jours et je voulais lui rendre hommage dans ce billet, car sans elle, je ne serais pas où je suis et pas qui je suis. Un grand merci à toi Cathy !

Notre rencontre s’est faite alors que je faisais escale professionnellement à Quimper, lors d’une soirée entre collègues. Comme quoi, c’est important les soirées de boulot. Immédiatement, nous avons fait vie commune dans des conditions financières qui étaient « hard ». Nous nous sommes retroussés les manches, avons fait pas mal de sacrifices, mais en trouvant toujours le bon équilibre entre notre vie commune et ma vie professionnelle (en adaptant la sienne sur ces contraintes).

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Mon parcours professionnel m’a imposé de bouger (Quimper, St Nazaire, Vannes et Rennes (retour aux sources) et à chaque fois, j’ai pu apprécier ses encouragements. Cela lui imposait la contrainte de quitter son poste à chaque mutation. 

À St Nazaire, j’ai découvert le management à 24 ans, et cela a été super difficile pour moi. Tous les jours, j’ai pu apprécier un soutien sans faille à la maison, et ça, ça redonne la pêche pour retourner au charbon le lendemain. C’est dans cette ville que nous avons eu nos enfants (Léa et Paul) et que les premières tendances de l’équilibre vie familiale / vie professionnelle ont pris de l’importance (même si à l’époque, on n’en parlait pas comme aujourd’hui).

J’ai la chance d’avoir une femme qui a toujours su comprendre les contraintes professionnelles (et il y en a eu pas mal), les équipes non stabilisées, les séminaires, les périodes de « rush » les coups de stress, de doutes, les baisses de moral, etc. En fait, pendant 30 ans, il y a presque des bonnes raisons tous les jours  

Mais le plus grand soutien a surtout été pour me lancer dans l’entrepreneuriat avec le rachat de Mediaveille, mesurer le mal-être que je vivais dans mes dernières années de salariat, comprendre ma décision de quitter un poste important, et accepter de mettre sur la table toutes nos économies pour un projet professionnel, avec le stress qui va avec, pour le remboursement de la dette bancaire.

Tout au long de mon parcours, nous avions un deal entre nous : être au maximum à la maison pour 20h. Promesse que j’ai essayé de tenir le plus possible. Et en permanence, pendant ces 30 ans, j’ai essayé de trouver le meilleur équilibre, j’ai emmené mes enfants à l’école tous les matins jusqu’à 18 ans (quel bonheur de prendre le petit déj’ avec ses enfants), de prendre les repas en famille tous les soirs, de passer un peu de temps avec eux pour s’amuser avant d’aller dormir. 

Pendant des années, les week-ends ont été un équilibre compliqué à trouver, entre des dossiers à gérer et s’occuper des enfants, et passer de bons moments avec la famille ou les amis. Équilibre que nous avons trouvé grâce à la compréhension de mon épouse. Le vrai élément qui a fait du bien à tout le monde a été de passer toutes nos vacances scolaires ensemble, des moments magiques en famille, parfois à proximité, parfois à juste s’occuper et s’amuser et parfois à voyager, l’important était d’être ensemble tous les 4.

Il y a sept ans, Cathy, ma femme, a intégré MV Group. On avait pourtant toujours dit que nous ne travaillerions jamais ensemble (on ne pourrait pas). On ne peut toujours pas d’ailleurs, mais on travaille dans le même groupe, pas ensemble . Ce n’était pas prévu, et les circonstances de l’époque nous l’ont un peu imposé. Merci les circonstances, c’est très bien et finalement un juste retour des choses de l’ensemble des sacrifices qu’elle a faits pour moi, car si MV Group est-ce qu’il est aujourd’hui, je n’aurai jamais pu le faire sans elle.

Quand on travaille tous les deux dans la même entreprise, les choses sont aussi plus faciles à comprendre, on vit la même aventure et c’est plus facile de trouver l’équilibre perso/pro, car comme on y est tous les deux et qu’à la cinquantaine, on n’a plus de contrainte à la maison, c’est plus cool de faire des soirées au boulot avec les collègues, et de finir tard.

Souvent les entrepreneurs sont sous la lumière, mais j’ai bien conscience, que sans mon épouse je n’aurais jamais pu faire tout ce que j’ai fait. Bénéficier d’un environnement familial agréable et équilibré, n’a pas de prix, et avoir une belle entreprise, mais en étant seul, n’est pas le projet qui me faisait rêver. 

Une fois, au cours d’un déjeuner avec un dirigeant d’entreprise à Rennes, il m’a dit « C’est top le développement de ta boite, mais tu vois Olivier, je n’aimerais pas avoir ta vie ! ».  Sa remarque m’a fait sourire et je lui ai demandé ce qu’il n’aimait pas ma vie, en fait, il ne la connaissait pas tout simplement. Il pensait que j’étais comme disent les jeunes maintenant un « No life ».

Eh bien non, j’ai une vie perso qui est plutôt assez plaisante et qui du moins répond parfaitement aux aspirations de ma femme et moi. Et c’est pour cela que je voulais lui rendre hommage et là mettre un peu plus sous la lumière par ce billet.