La cohésion sociale, socle de tout projet commun
Le "monde de demain" est sur toutes les lèvres, dans toutes les réflexions, comme si nous devions inventer ex nihilo un nouveau monde car le nôtre serait devenu obsolète, trop laid pour faire prospérer nos rêves et nos espoirs.
Mais si penser demain est nécessaire, commencer à transformer le monde d’aujourd’hui est indispensable.
En convoquant à la hâte le monde de demain, nous risquons d’oublier de nous assurer des fondations sur lesquelles nous allons le bâtir. Et la fondation essentielle réside dans notre capacité à suffisamment fédérer autour d’un projet commun, capable de faire émerger un bénéfice collectif.
Aucun des changements nécessaires à l’avènement d’une société plus solidaire, harmonieuse et engagée dans une vision plus durable ne pourront être conduits sans avoir retrouvé au préalable une véritable cohésion sociale.
Soyons clairs, elle est la condition de toutes nos réussites. C’est d’ailleurs tout autant un objectif qu’un moyen. Elle est le préalable incontournable à tout projet ambitieux de transformation et cela à toutes les échelles, celle d’une nation comme celle d’une entreprise.
A l’échelle de l’entreprise, je peux témoigner. A la MAIF, nous sommes en mesure de proposer un modèle nouveau : plus engagé, plus vertueux pour l’ensemble de ses acteurs et de ses parties prenantes, mais aussi pour la société et le climat, et, finalement, plus compétitif et plus résilient. Rien de tout cela ne serait possible si chaque acteur de l’entreprise ne s’engageait pas, avec force et envie, au service d’un projet aussi politique qu’économique, au prix souvent de remise en question, parfois même de renoncements. Or, nul ne peut s’engager ainsi s’il n’est pas considéré avec une égale attention, s’il ne se sent pas appartenir à un collectif uni et fort, s’il ne mesure pas sa propre contribution à cet ensemble et s’il ne ressent pas une légitime fierté à cette contribution.
Cela suppose d’être capable de dégager une vision de l’avenir de l’entreprise et de sa contribution au monde et d’en tirer une stratégie pour y répondre.
Donner du sens est une source de motivation extrêmement forte, chacun s’engage alors non pas parce qu'il y est contraint mais parce qu’il en a envie. Ce préalable est essentiel au bien-être de chacun, comme à la performance du collectif.
C’est vrai pour une entreprise, c’est vrai pour un pays. Bien sûr l’échelle et la complexité n’ont rien de comparable. Mais dans l’un et l’autre cas, la cohésion sociale est la condition d’un changement réussi de politique ou de stratégie. L’émergence du monde d’après n’adviendra que par la cohésion de celui d’aujourd’hui.
j'aimerai pouvoir parler de cohésion sociale avec mon assureur la MAIF...
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4 ansBravo Pascal Demurger Accélérons les projets à #ImpactsPositifs pour un meilleur équilibre #PeoplePlanetProfit
Chef de projets Transformation écologique des filières économiques @DREETS AuRA
4 ansC'est la question clef que nous posaient il y a vingt ans déjà les indiens Kogi "Quelle est votre projet de société ?". Celui des Kogi est simple, permettre à chaque membre de leur communauté de devenir le plus humain possible : en harmonie avec lui-même, avec les autres et avec la nature. Les sociétés "développées" actuelles comportent de plus en plus de personnes malheureuses, l'harmonie collective est largement effritée et nous détruisons notre environnement à toute vitesse. La refondation passe par un projet collectif porteur, intégrant humains et nature. Merci de le rappeler avec une légitimité et une forte remarquables !
C'est une très utile chronique que nous livre ici Pascal Demurger. Merci vraiment de pointer ici la condition d'un a-venir, logée dans la possibilité de ...se faire confiance. Générer de l'enthousiasme pour faire cause commune, c'est bien ce que peut faire une entreprise, une Collectivité locale, une Nation. Passer du "Vivre de" au "Vivre Pour" ! Quand on contribue au monde vivant effectivement, ça peut nous booster, en ces temps moroses...