Data for Good

Que faites vous Mercredi 16 Avril à 11h30 ? Nous vous recommandons sans réserve, et sans algorithme, la Monthly Marty de Data For Good ! Et cette fois ci c'est Marc Faddoul, Directeur de AI Forensics, qui a accepté notre invitation pour parler de la façon dont les algorithmes façonnent l'espace informationnel de la société, merci à lui ! PS : et merci aux algorithmes de Linkedin qui poussent nos postes à notre superbe communauté

Saviez-vous que Meta a exposé plus de 292 millions de fois les Européens à des arnaques médicales, via 46 000 publicités frauduleuses tolérées sur ses plateformes ? Que TikTok Lite, déployé stratégiquement dans les pays du Sud global, prive délibérément plus d'un milliard d'utilisateurs des protections essentielles contre les contenus toxiques ? Ou que pendant les élections législatives françaises de 2024, 51 images générées par IA ont circulé sans étiquetage dans les campagnes politiques, principalement exploitées par l'extrême droite ? 🔍 Ces révélations ne sont que la partie émergée d'un iceberg d'opacité algorithmique cartographié par AI Forensics. Leurs enquêtes dissèquent l'écosystème algorithmique contemporain dans toute sa complexité : le système de recommandation d'Amazon qui enferme les utilisateurs dans des "bulles de livres" idéologiques tout en normalisant l'exposition à des contenus explicites ; la modération fondamentalement incohérente des chatbots en période électorale, révélant une conception politique sous-jacente ; et l'influence déterminante des algorithmes de TikTok et YouTube lors des élections présidentielles françaises de 2022, exposant des mécanismes de visibilité déconnectés des dynamiques démocratiques réelles. Cette anatomie des angles morts numériques démontre que l'arbitraire algorithmique n'est pas accidentel mais structurel. Dans ce paysage technologique où la concentration de pouvoir devient hégémonique, où l'opacité algorithmique érode notre agentivité collective, et où les biais amplifient les inégalités préexistantes, AI Forensics incarne une contre-pouvoir essentiel. Leur méthodologie d'audit, soutenue par la collecte de preuves, permet de déconstruire les mythes de neutralité algorithmique que les plateformes entretiennent soigneusement. 🎙️ Demain, avec Ronan SY nous aurons la chance de dialoguer avec Marc Faddoul, président d'AI Forensics, lors du nouveau webinar Data For Good. Notre échange explorera comment leurs méthodes d'investigation révèlent les mécanismes par lesquels les algorithmes façonnent notre environnement informationnel, tout en fournissant les preuves empiriques indispensables pour contraindre les régulateurs à l'action. Cette conversation intervient à un moment critique où les IA de recommandation et de génération transforment profondément notre quotidien numérique, avec des implications directes sur l'intégrité des processus démocratiques et l'exercice effectif de nos droits fondamentaux – un contexte qui rend d'autant plus urgente la nécessité d'une vigilance algorithmique rigoureuse et indépendante. Webinar demain à 11h30 sur Linkedin et Youtube ici https://lnkd.in/eyw45vFu

L'ère des algorithmes", "L'empire des algorithmes" , "La dictature des algorithmes" ... de nombreux ouvrages voient le jour pour nous alerter sur le contrôle qu'exercent les algorithmes de nos plateformes préférées sur notre quotidien et nos relations sociales. Ce sujet vous intéresse ? venez donc poser vos questions à Marc Faddoul, ce mercredi 16 Avril à 11h30 ! Marc est directeur de l'ONG AI Forensics et a accepté de nous parler très concrètement de leur travail de "détectives digitaux" : ils analysent le fonctionnement des algorithmes des plus grands réseaux sociaux ! Lien vers le live : https://lnkd.in/er62Fbga

La désinformation climatique prospère dans une partie des médias audiovisuels français 📜La désinformation climatique est désormais bien installée dans la télévision et la radio française. C’est le résultat de notre enquête inédite avec QuotaClimat ⏱, et Science Feedback. Pourquoi cette enquête ? Dans un paysage médiatique où 69 % des Français font confiance aux journaux télévisés, les affirmations inexactes, erronées ou trompeuses présentent un risque fort d’induire le public en erreur sur des faits établis en lien avec les crises environnementales en cours et de ralentir l’adhésion aux mesures nécessaires à la transition. 🕵️ Pour cette enquête, 18 grandes chaînes d’informations en continue en France ont été épluchées de janvier à mars 2025. Durant ces 3 mois de temps d’antenne, 128 cas ont été détectés dans les médias audiovisuels français. Une moyenne de dix par semaine… Les résultats mettent en lumière des tendances nettes : 👉 une exposition forte à la désinformation sur les sujets de l’énergie renouvelable et des véhicules électriques 👉 des pics de désinformation liés aux moments politiques et géopolitiques clés (comme l’investiture du président Trump) 👉 une responsabilité marquée de certaines chaînes, notamment Sud Radio 👉 la subsistance de médias remparts, caractérisés par une absence d’occurrence de cas de désinformation climatique. Le tout, dans un contexte où le sujet climatique représente à peine 2 % du temps d’antenne des programmes d’information… Que faire en tant que média ? ✅ Amplifier la couverture médiatique sur l’écologie et poursuivre les initiatives de formation des journalistes aux enjeux environnementaux ✅ Adapter les pratiques de fact-checking à l’instantanéité des interviews politiques Que faire en tant que citoyen et citoyenne ? ✅  Interpeller les médias et journalistes à la source d’une information jugée fallacieuse. ✅  Vérifier une information lorsqu’elle suscite en nous une émotion forte. ✅  Diversifier ses sources d’information et soutenir la presse indépendante. Que faire en tant qu’annonceur ? ✅  Sensibiliser ses partenaires à la menace que représente la désinformation climatique Que faire en tant que régulateur ? ✅ Améliorer la rapidité et la proportionnalité dans les saisines sur la désinformation climatique Et en tant que législateur ? ✅  Inscrire à l’agenda la proposition de loi pour une programmation qui reflète l’état des connaissances scientifiques concernant les enjeux environnementaux Lien vers l’intégralité de l’étude : https://lnkd.in/eC-K3vPK Ces travaux sont menés conjointement dans le cadre de la démarche internationale de détection automatisée de la désinformation climatique “Climate Safeguards” et l’analyse de la désinformation climatique par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie. Un immense bravo à toutes les personnes investies sur ce projet depuis des mois !

Merci Valérie Masson-Delmotte 😍

J-14 avant le démo day de la saison 13 Data For Good ! Rendez-vous à Paris ou sur Youtube le jeudi 24 avril à 19h ⭐ Inscriptions ici https://lnkd.in/eEbHbaDd Ronan SY Lou Welgryn Benjamin Rouif Paul Gabriel Sandrine Henry Théo Alves Da Costa

En PLS face au projet de loi de Simplification de la vie économique… 🗳️ Demain, l’article 15 du Projet de Loi de Simplification de la vie économique (PLS) sera débattu à l'Assemblée Nationale. Cet article permet d’imposer la construction d’immenses data centers à la population en donnant la main à l’Etat sur les compétences des collectivités locales relatives à l'urbanisme et l’aménagement des territoires. Il poursuit l’allègement des consultations publiques, met à l’écart les citoyens et citoyennes. « Le projet de loi Simplification propose de conférer aux datacenters le statut de Projet d’Intérêt National Majeur. Par là, il faut entendre le statut de raison impérative, un statut qui permet d’imposer et de faire taire, pour rester dans la course à l'IA. Tant pis pour le reste. » Ce qui nous met en PLS : 👉 de nombreuses mesures dérogatoires au droit commun 👉 une perte de pouvoir de la Commission Nationale du Débat Public 👉 un retour en arrière sur la loi Zéro Artificialisation Nette et les Zones à Faibles Émissions, sur la protection des espèces menacées 👉 une perte des compétences des collectivités territoriales 👉 la facilitation des installations industrielles notamment minières (pour créer des data centers) « On ne peut pas laisser les puissances capitalistes avoir la main, et on ne peut certainement pas tolérer de voir se défaire le peu d’espaces de débats, de démocratie et d’intelligence collective qui existent encore » « Contre la fuite en avant, ralentissons et osons faire monde commun » Retrouvez ici la tribune collective signée par la Quadrature du net, le Nuage était sous nos pieds, Data for Good, GreenIt, Commown, des acteurs de la société civile et des élus : https://lnkd.in/g6pnN6dm

Merci Telerama de mettre en valeur notre projet sur la désinformation climatique que nous menons avec nos amis de QuotaClimat ⏱ et Science Feedback ! https://lnkd.in/epMhPh9m C'est probablement un de nos projets les plus ambitieux, et dont nous vous reparlerons dans les mois à venir notamment à l'approche de la future COP et et de ses négociations. Grâce à de l'analyse sémantique et en s'appuyant sur les catégories de désinformation sur climat proposées par certains scientifiques (méthodologie CARDS par exemple), nous classifions des extraits TV et Radio qui nécessitent une investigation manuelle. Avec ces informations nous pouvons à la fois détecter des exemples saillants et agréger ces informations pour comprendre la dynamique d'évolution de la désinformation sur le climat par thème (négation du changement climatique anthropique, du consensus scientifique ou attaque sur les scientifiques et leur intégrité) Lou Welgryn Eva Morel ⏱ Jean Sauvignon Giuseppe Guarino Charlotte Samson Emmanuel Vincent

Retrouvez Lou Welgryn au micro de Robin Conquet pour le podcast DataGen https://lnkd.in/eD425mZc pour parler de l'impact de la tech sur le climat ! Pour en savoir plus sur nos projets du moment, rendez-vous le 24 avril pour le démo day de la saison 13 https://lnkd.in/eEbHbaDd

PLS. Du 8 au 11 avril, les député·es examineront en séance publique le projet de loi de « simplification de la vie économique ». Cette loi contient un article qui permettrait à l’État d’imposer la construction d’immenses data centers aux collectivités locales et à la population. Data for Good soutient la demande de la suppression de cet article 15 et la mise en place d’un moratoire de deux ans, le temps qu’un débat public puisse se tenir sur la manière de les encadrer, proposé par La Quadrature du Net, le collectif “Le Nuage était sous nos pieds” et la coalition Hiatus. Que retenir de l’article 15 de cette loi de simplification ? Il octroie aux projets de data centers le statut de « projet d’intérêt national majeur » (PINM) et permet : 👉 Un allègement supplémentaire des consultations publiques 👉Une prise en main par l’État des compétences des collectivités locales relatives à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire 👉La possibilité de déroger aux réglementations environnementales, notamment celles relatives aux espèces protégées, ainsi qu’à la ZAN (zéro artificialisation nette) prochainement. Pourquoi se mobiliser contre ces projets? 👉 Les data centers engendrent une intense prédation des ressources en eau (stress hydrique, pompage des nappes, concurrence avec l’agriculture et les besoins des populations) et en électricité : la demande ne cesse de croître, repoussant la date de fermeture de centrales à charbon dans le monde et l’atteinte de nos objectifs climatiques. 👉 Les centres de données et l’IA accentuent la prédation de notre système capitaliste.
lls agissent comme des catalyseurs de notre économie déjà très carbonée. Les IA de recommandations, quant à elles, façonnent la construction de nos opinions, ralentissent l’adoption de mesures environnementales et menacent nos démocraties. 👉Les centres de données se multiplient dans une opacité totale. Il existe une absence majeure de transparence de la part des acteurs économiques sur les réels impacts de ces infrastructures. Les lobbys, à l’image du lobby France Datacenters. maintiennent une pression continue sur les pouvoirs publics et la population afin de promouvoir leurs solutions technologiques. 👉 Construire des centres de données en France ne garantit aucunement notre indépendance technologique tant qu’ils sont détenus et opérés par des acteurs étrangers. Depuis le lancement des premiers plans d’accélération de développement du cloud en France, ils ont principalement profité aux GAFAM. Nous devons pouvoir décider démocratiquement de l’usage et de l’implantation de ces infrastructures pour répondre à des impératifs d’intérêt général et d’indépendance et organiser une trajectoire de sobriété, plutôt que de servir naïvement la quête de profit des entreprises de la tech. La question de la prolifération des data centers est loin d’être uniquement technologique. Elle est éminemment politique, et pose la question des modèles de société dans lesquels nous voulons vivre.