Avant de traduire, apprendre à penser
« Vous ne trouverez jamais de virtuose qui ne se fonde que sur le talent, et bien qu'elle soit un art, la traduction exige une solide formation. »
Charles Le Blanc sait de quoi il parle. Professeur à l'École de traduction et d'interprétation (ÉTI) de l'Université d'Ottawa, il est également un traducteur reconnu et l'auteur de l'essai Le complexe d'Hermès, regards philosophiques sur la traduction, acclamé par la critique et finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2009.
« À l'ÉTI, précise-t-il, nous veillons à la formation de traducteurs pour le marché canadien, mais aussi, aux cycles supérieurs, à l'émergence de penseurs et de théoriciens de la traduction. »
Fondée en 1971, l'ÉTI compte aujourd'hui parmi les grandes écoles de traduction du monde, se démarquant notamment par un corps professoral couvrant un nombre impressionnant de langues et ses programmes d'études novateurs. Par exemple, la toute nouvelle maîtrise en traduction littéraire permet aux étudiants de soumettre la traduction d'un texte littéraire comme projet de maîtrise, une première au Canada.
Le professeur Le Blanc est manifestement fier du dynamisme de l'ÉTI et travaille lui-même à un projet qui pourrait augmenter son rayonnement en la dotant, d'ici 25 ans, d'une des plus riches collections de livres anciens ayant marqué l'histoire de la traduction. À suivre!
Par Sophie Coupal
Date de publication : janvier 2010