Hommage à ...
- Pierre Daviault
- Joseph-Marie Quirion
- Emile Boucher
- Direction de l’Ecole de traduction et d’interprétation
Pierre DAVIAULT (1899-1964)
Pionnier de l'enseignement de la traduction au Canada

Pierre Daviault fut traducteur, haut fonctionnaire, professeur, fondateur et directeur de revues littéraires, président de sociétés savantes, animateur de sociétés de traducteurs, lexicologue érudit et écrivain. C'est à lui que revient l'honneur d'avoir proposé et inauguré, en 1936, les premiers cours de traduction professionnelle donnés au Canada. Après avoir été traducteur et réviseur pendant une trentaine d'années, il a accédé au poste de surintendant adjoint (1953), puis à celui de surintendant (1955) du Bureau de la traduction. On lui doit la mise en place de nombreux services novateurs, dont l'école de formation des stagiaires recrutés par voie de concours à la Fonction publique fédérale, le service d'interprétation simultanée à la Chambre des Communes et au Sénat canadien et la création du service de terminologie. Pierre Daviault est l'auteur de nombreux ouvrages : L'Expression juste en traduction, Questions de langage et Traduction (refondus en 1961 dans son oeuvre maîtresse Langage et traduction). Il est également corédacteur d'un Dictionnaire militaire bilingue et, avec les professeurs Jean-Paul Vinay et Henry Alexander, du Dictionnaire canadien (1961). Il a été honoré de nombreuses distinctions, dont la médaille de l'Académie française et la médaille Chauveau. Il fut nommé président général de la Société royale du Canada en 1958 et président général de la Société des écrivains canadiens en 1959. Il se désignait souvent lui-même familièrement comme le "chien de garde du français au Canada". Pierre Daviault a beaucoup contribué à valoriser le travail des traducteurs canadiens et à accroître leur visibilité.
Joseph-Marie QUIRION (1918-2002)
Fondateur de l'École de traduction et d'interprétation (1971)

Le père Quirion a apporté une contribution importante à l'Université d'Ottawa. De 1961 à 1983, il a été successivement doyen de la Faculté des sciences sociales puis de la Faculté des arts, ainsi que directeur de l'Institut de développement international et de coopération.
" Pendant les années 1960 et 1970, le père Quirion était l'une des personnes qui avait le plus d'influence à l'Université, a rappelé l'ancien recteur de l'Université et ami personnel du père Quirion, Marcel Hamelin. Il a d'abord été doyen de la Faculté des sciences sociales (1961-1965) pendant une période importante de réorganisation. Puis il a été doyen de la Faculté des arts (1965-1974), à une époque où cette faculté, la plus grande du campus, comptait une quinzaine de départements. Le père Quirion était un vrai bâtisseur. Il a mis sur pied plusieurs départements dont le Département de musique et l'École de traduction et d'interprétation. Il a aidé aussi à développer l'enseignement des langues secondes et des langues modernes ".
Après ses études de premier cycle à l'Université Laval, le père Quirion a obtenu une licence en philosophie et un baccalauréat en théologie à l'Université d'Ottawa. Il a obtenu ensuite un baccalauréat en commerce de la University of South Africa et une maîtrise en science économique de la London School of Economics. La bourse Joseph-Marie-Quirion a été créée en son honneur en 1989 afin de souligner sa contribution à l'Université d'Ottawa. Cette bourse d'une valeur de 1000 $ à 1500 $ reconnaît l'excellence scolaire d'étudiants inscrits à un programme de spécialisation à la Faculté des arts.
Émile BOUCHER (1908-1973)
Premier directeur de l'École

Natif du Nouveau-Brunswick, Émile Boucher a d'abord obtenu un baccalauréat ès arts de l'Université de Bathurst (1930). Poursuivant ses études à l'Université de Montréal, il y obtient une Licence en sciences sociales, économiques et politiques, en 1936 et une Licence en philosophie, en 1938, année où il est nommé traducteur parlementaire. Il exerce sa nouvelle profession aux débats de la Chambre des communes et du Sénat pendant dix ans, et à la Division des lois pendant six ans. En 1954, il est nommé chef du service de traduction au ministère du Commerce et passe, dix ans plus tard, au Conseil économique du Canada. En 1971, il se voit confier la direction de la nouvelle École de traduction et d'interprétation de l'Université d'Ottawa. Il en établit les premières structures de façon très rationnelle. Atteint d'un mal incurable, il s'est vu forcé de démissionner prématurément de son poste quelques mois avant son décès, survenu le 12 mars 1973. Émile Boucher avait consacré trente-cinq ans de sa vie à la carrière de traducteur. Dans tous les postes qu'il a occupés, il s'est fait remarquer par sa haute compétence professionnelle et un don inné pour l'administration.
Direction de l'École de traduction et d'interprétation
Les personnes suivantes se sont succédé à la direction de l'École de traduction et d'interprétation depuis sa fondation en 1971.
Émile BOUCHER — 1971-1972
Pierre CARDINAL — janvier à juin 1973
Fred GLAUS — 1973-1975
Brian HARRIS — 1975-1979
Roda P. ROBERTS — 1979-1985
Jacqueline BOSSÉ-ANDRIEU — 1985-1986
Roda P. ROBERTS — 1986-1989
Annie BRISSET — 1989-1992
Brian HARRIS — 1992-1994
Geneviève MARESCHAL — 1994-2000
Jean DELISLE — 2000- 2006
Luise VON FLOTOW — depuis 2006