Le financement de la filière hydrogène doit sortir d’une dépendance aux subventions publiques et impliquer davantage la société civile

Les subventions publiques, notamment via les mécanismes européens comme l’IPCEI (Projets Importants d’Intérêt Européen Commun), sont essentielles pour lancer les projets hydrogène, mais elles ne suffisent pas pour garantir leur succès à long terme. Les acteurs de la filière soulignent que la dépendance exclusive aux financements publics est risquée, et qu’il est impératif de diversifier les sources de financement en impliquant davantage le secteur privé, notamment les banques, qui cherchent à verdir leurs portefeuilles.

« Pour rassurer les acteurs, il faut mettre fin aux concertations futiles. Ce qu’ils attendent, ce sont des textes officiels clairs et accessibles sur Légifrance. » Pierre Jeremie , Directeur d’investissements, Hy24

« On ne peut pas continuer à vivre dans un monde où il n’y a que l’Etat pour subventionner. » LAURE ROSENBLIEH , Avocate associée, Hogan Lovells

Trois conditions sont nécessaires pour lancer la filière hydrogène : une production compétitive grâce une électricité bas carbone, une demande régulée, et seulement ensuite recourir aux subventions pour soutenir les projets. L’implication des collectivités locales, en tant que facilitatrices, est également essentielle pour garantir l’acceptabilité sociale et soutenir les initiatives à l’échelle régionale. Ainsi, une combinaison efficace de subventions publiques, de financements privés et d’un cadre réglementaire solide est la clé pour faire avancer la filière hydrogène et atteindre les objectifs de décarbonation.

Propos recueillis et rédigés par notre partenaire Wavestone durant l’édition 2024 du congrès.

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