Commerce physique vs e-commerce : pourquoi cet éternel débat ?

Commerce physique vs e-commerce : pourquoi cet éternel débat ?

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Il y a 3 mois, je m'étonnais de cette pub de la région Occitanie qui, pour promouvoir les commerces de proximité s'attaquait au e-commerce. Même si on pouvait trouver créative l'utilisation habile des logos des GAFA (bien que je trouve bizarre de toujours les prendre comme boucs émissaires (en effet, ne devrait pas plutôt chercher pourquoi ils réussissent si bien plutôt ?)), le fond du message était à mon sens beaucoup moins pertinent. En effet, pourquoi toujours opposer commerce physique et e-commerce ? Ces modes d'achat sont complémentaires, on ne le dira jamais assez (ou apparemment si, on a encore besoin de le marteler). Et la période que nous venons de vivre en a été encore plus un révélateur. Le e-commerce a en effet permis pour bon nombres d'enseignes et de commerçants de compenser une partie (certes petite) des pertes sèches dues aux fermetures de magasins.

Alors, au lieu de cette pub qui dit -schématiquement- qu'acheter en physique c'est mieux qu'en ligne (en plus c'est culpabilisant), j'aurais préféré un message qui incite les commerces de proximité à se développer en ligne, avec des services omnicanaux (drive, click&collect...), pour mieux répondre aux besoins et attentes de leurs clients... parce que c'est gagnant/gagnant pour tout le monde : le client et le commerçant. Et si on les y aidait ce serait même encore mieux...

Alors bien sûr, on a vu ça et là de formidables initiatives locales de commerçants (j'ai vu par exemple un libraire permettre à ses clients d'acheter des livres par Facebook (oui le méchant visé par la pub) et de les récupérer dans la boulangerie du village) mais parmi tous les petits commerçants (ou moins petits d'ailleurs), combien souffrent aujourd'hui, période où c'est le seul canal possible, parce que justement ils n'ont pas su/pu développer un véritable commerce connecté ? Et parce qu'on ne les a pas accompagnés, formés, aidés ?

Malheureusement, il aura fallu passer par cette crise sanitaire, pour que certains se rendent à l'évidence que le commerce d'aujourd'hui et de demain ne peut être que physique ET digital, omnicanal, phygital, unifié...Autant de mots pour dire que le commerce d'aujourd'hui et de demain est celui qui permet le meilleur choix pour le client au moment où il le décide, quand il le décide et où il le décide. Parfois en ligne, parfois en "vrai" (IRL diraient certains)...et parfois en mixant les deux !

Nicolas BERMOND - Agence WONDERFUL

Directeur Général chez WONDERFUL | Création & Digital

4 ans

OMNICANAL 🙌🙌

Boris Lepoutre

Stratégie/Marketing/Digital/Commerce On et Off line - Expérience Client - Accompagnement Stratégique et Opérationnel.

4 ans

Je partage à 100% ton point de vue Sophie MALKA . Il faut arrêter d’opposer systématiquement tous les canaux de distribution ou même de communication. Ils sont tous très complémentaires et le digital n’est pas un fin en soi mais juste un outil supplémentaire pour être plus proche de ses clients. C’est aux entreprises qu’il appartient de s’adapter au mieux aux attentes des clients qui veulent vivre leur expérience le mieux possible. Et maintenant même les commerces les plus petits ont la possibilité d’améliorer le parcours de leur client, l’appli Drive de @getbigger.io en est le meilleur exemple.

Fabien Foulon

Consultant retail / data / BIO / circuits spécialisés ALI et NON ALI

4 ans

Sophie MALKA Merci pour cet article très constructif. Il est intéressant de constater qu'il y a deux dimensions dans l'affiche des commerçants occitans : 1° une opposition local (le commerçant du coin) vs. multinational (ici dans sa version déshumanisée) 2° une opposition commerce physique vs. online Comme vous, je pense qu'il faut arrêter d'opposer offline et online et encourager les initiatives qui combinent le meilleur des deux, dans une approche omnicanale qui correspond à la réalité et aux besoins des clients. Et si possible en privilégiant les commerces locaux et les enseignes françaises (même s'il ne faut pas bouder les enseignes étrangères lorsqu'elles ont de belles idées et de belles valeurs). A ce titre, j'adore votre exemple du livre que l'on peut récupérer à sa boulangerie. Une belle symbiose entre deux commerces "essentiels" très identitaires de la tradition et de la culture française ;-) Et au final, une version française et omnicanale de l'Amazon des tous débuts ;-)

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