Commen concrétiser une transition énergétique
TEWFIK HASNI, EXPERT EN ÉNERGIES RENOUVELABLES
«Il y a une volonté de réussir la transition énérgétique»
Entretien réalisé par
Wassila Ould Hamouda
Le président de la République a donné,
lors du Conseil des ministres, instruction
pour mettre en oeuvre la réalisation de
1.000 mégawatts en énergie solaire avant
la fin de l’année. Est-suffisant ?
La volonté politique d’aller vers une véritable
transition énergétique semble être affirmée.
Cependant, nous réitérons notre proposition
d’organiser un véritable débat avec aussi
bien nos experts que ceux étrangers les plus
concernés par la transition énergétique pour
faire face au poids du lobby pétrolier international.
Nous espérions que l’Agence internationale
pour les énergies renouvelables allait
être mise à disposition non pas pour le développement
de l’hydrogène qui est le cheval de
Troie du lobby pétrolier mais pour nous aider
à développer, d’abord, notre modèle de
consommation énergétique qui déterminera le
mix énergétique assurant une véritable sécurité
énergétique. Les capacités nationales ne sont
pas arrivées à sortir de la vision unique de l’alternative
énergétique en ciblant uniquement le
photovoltaïque.
Quelle mesure entreprendre pour la
transition énergétique ?
Nous avons réalisé une étude pour la fondation
allemande Friedrich Ebert ayant pour
thème «L’Algérie 100% renouvelables». C’est
une proposition validée par les meilleurs
experts allemands qui souhaitent la mettre en
oeuvre. Nous proposons donc au ministre de la
Transition énergétique d’engager cette étude.
Il est prévu que le mix énergétique intègre
l’hydrogène à terme. Nous bénéficierions, en
conséquence, du financement de cette étude et
d’un appui pour le financement de l’ensemble
du programme de réalisation des futurs projets
qui doivent être d’abord dédiés au solaire
(thermique+ PV) hybridé au gaz torché. Il faut
arrêter de brûler le gaz naturel aussi bien à la
torche qu’à la consommation pour la génération
électrique. En particulier le gaz de Hassi
R’Mel qui représente l’une des plus grandes
réserves d’hélium au monde. Il est brûlé avec
le gaz naturel gazeux. Il n’est récupéré qu’à la
liquéfaction de gaz (GNL). Nous avons prouvé
que nous pouvons assurer notre sécurité énergétique
avec le mix solaire (thermique+ PV)
hybridé avec du gaz torché.
Quelle est la part du secteur privé et le
rôle de la société civile dans la réussite de
la transition énergétique ?
Nous ne pensons pas que les entreprises
publiques seules peuvent contribuer à cela. Le
ministre du secteur appelle à la création d’une
entreprise publique dédiée à cela. Nous pensons,
pour notre part, que l’acteur principal qui
nous manque est une société de développement.
Cela correspond à une société de services
d’engineering dans les ENR, d’engineering
financier et juridique d’affaires.
L’expertise ne pourra être que dans le privé,
c’est pourquoi cela doit être un partenariat
public-privé. Sonatrach, et seulement
Sonatrach, devra s’investir dans le marché de
l’électricité et participer lorsqu’elle le pourra
dans les projets d’exportation vers l’Europe.
nW. O. H.
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3 ansFormidable comme vision.....
Manager of Hydrocarbons Harbor Operations (Algiers/Bejaia Ports)
3 ansLa volonté d'un président de la république (version médias) ne suffit pas pour réaliser une transition énergétique, il suffit d'une vrai volonté politique accompagnée d'un cadre juridique pour désamorcer le goulot d'étranglement afin d'entamer cette transition, sans surcoût sans corruption, sinon on tombera toujours dans le populisme, je vous invite à analyser les récente mésaventure d'un professeur (Chitour) qui à la volonté de bien faire. mais avec un système des ministre incompétent illégitime politiquement et intellectuellement vont sans doute étouffer ce beau projet et de faire de l'Algérie le dernier de classe comme d'hab. Mr Hasni, sur le plan développement, je salue votre optimisme qui est en ligne avec du prof Chitour. bravo
General Manager
3 ansExcellent