Bientraitance ≠ Absence de Maltraitance : Et si on arrêtait de se mentir ?💡

Bientraitance ≠ Absence de Maltraitance : Et si on arrêtait de se mentir ?💡

Ce n’est pas parce qu’on n’est pas maltraitant qu’on est bientraitant.

Voilà, c’est dit.

Pourtant, combien d’accompagnements semblent être dans une impasse sous prétexte qu’il « ne faut pas brusquer » ?

Combien de professionnels hésitent à poser des limites, de peur d’être perçus comme rigides ?

Combien de rêves, de « projets fous » sont stoppés par nos croyances limitantes envers les personnes accompagnées ?

👉 La bientraitance, ce n’est pas juste éviter la maltraitance. C’est bien plus que ça !

On confond trop souvent le "laisser-faire" avec la bientraitance

On nous répète qu’il faut respecter le rythme de la personne accompagnée.

Bien sûr ! Mais respecter ne veut pas dire abandonner sous couvert d’écoute bienveillante.

Ce n’est pas laisser une personne se perdre dans ses propres difficultés en espérant qu’elle trouve seule son chemin. N'avons-nous tous pas déjà eu besoin de conseils, d’une personne pouvant nous aider à penser à toutes les conséquences possibles (qu’elles soient perçues comme positives ou négatives) ?

🔍 Prenons l’exemple du fameux "pouvoir d’agir" : génial sur le papier, sauf quand il devient une injonction cachée à « débrouille-toi tout seul ».

Trop souvent, on oublie que pour agir, il faut un cadre, un appui, un accompagnement structuré. L’autonomie, ça ne se décrète pas, ça se construit ! Mais surtout, être autonome ne signifie pas faire tout tout seul…⚠️

L’absence de cadre, c’est de la maltraitance déguisée

Vous avez déjà vu un accompagnement sans filet, où le professionnel n’ose pas poser de repères clairs ? Ça donne quoi ?

Une autonomie de façade, une illusion de liberté…

et surtout une énorme insécurité pour la personne accompagnée. Résultat ?

Un sentiment d’échec, de frustration et parfois même un renforcement des difficultés

Au contraire, le « trop de cadre », « trop de limites » peut également tendre à une absence de prise de risque.

Peut-on vraiment vivre, croire en nos rêves, croire en nos capacités sans la moindre prise de risque ?

Nous venons questionner ici le droit à la dignité, la dignité du risque.🛠️

La vraie bientraitance : sécuriser, structurer, et oser dire NON

Un bon accompagnement, c’est trouver l’équilibre entre soutien et responsabilisation.

Un cadre bien posé, c’est dire :

✅ « Je suis là pour t’accompagner, pas pour tout faire à ta place. »

✅ « Tu as besoin de repères pour avancer, et c’est mon rôle de t’en donner. »

✅ « Ce défi te semble insurmontable ? Nous allons construire ensemble une étape intermédiaire. »

📢 Et maintenant, on fait quoi ?

➡️ Professionnels du social, de la santé, de l’éducation : arrêtons de confondre "ne pas faire de mal" avec "faire du bien".

Notre mission, c’est d’être acteurs, pas de simples spectateurs bienveillants.🚀

Osez poser des limites. Osez dire NON. Osez être vraiment bientraitants.

Parce que l’absence de maltraitance, ce n’est pas suffisant. On peut faire tellement mieux en reconnaissant l’autre à travers ses droits et ses devoirs.


#bientraitance #matraitance #autodetermination #dignitedurisque #lepasdecote

un grand merci à la copine Juliette Cartier pour les échanges passionnés sur le sujet et l'inspiration de cette newletter❤️😊


Catherine DUTARTRE

conseil en autoévaluation, gestion des risques, évaluatrice externe (SOCOTEC environnement, AFNOR, etc) manager de transition PHE/PHA/PA/social - Mobilité nationale

2 sem.

Je partage totalement votre analyse, merci de rappeler ces "fausses évidences"!

Marie DUMORA

Coordinateur chez ADAPEI33 Formatrice vacataire chez IRTS Nouvelle Aquitaine

2 sem.

Voilà, ça c'est dit ! Tout à fait ça ! Même constat, même réalité ! 🫡

Graziella L.

Formatrice pour adultes

3 sem.

Je vous rejoins pleinement dans vos propos et je pense être bientraitante tout en posant un cadre INDISPENSABLE à l auto détermination et l autonomie. Merci pour cette petite info du jour.

Denis PREVOST

Développer l'accompagnement hors les murs de nos travailleurs d'ESAT et leurs compétences sociales et professionnelles

4 sem.

Merci Isabelle. Ça fait du bien de vous lire et de remettre de temps en temps l’église au milieu du village !

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Isabelle de Groot

Autres pages consultées

Explorer les sujets