Post de Union régionale Hlm en Nouvelle-Aquitaine

L’arbre qui cache la forêt Quand nous avons organisé ce mardi 25 mars la rencontre entre les entrepreneurs, les élus, les représentants de l’Etat, et nous bailleurs sociaux, de Gironde, nous espérions beaucoup de cet échange. En effet comment concilier les recrutements nécessaires à un développement de l’entreprise quand l’accès au logement est improbable, qu’elle incite à habiter loin et par conséquent à se confronter au handicap de la mobilité ? Il est apparu récemment que la métropole bordelaise prenait la première place dans l’hexagone des embouteillages. Ce constat amène à renoncer à l’emploi proposé. Alors Oui, les débats furent animés et cash. Les entreprises et les maires sont sortis des sentiers battus des discours policés. L’Etat a été à la hauteur des réponses. La lenteur des chantiers furent illustrés par les circonstances singulières qui ont interpellées la salle. Là, sept ans pour trouver une solution pour réaliser un chantier autorisé mais dont le lieu abrite des couleuvres bleues qu’il faut sauver, ailleurs telle tulipe rare fait obstacle à la construction de petites maisons, sans oublier cet exemple de même nature, vers le Médoc, qui oblige le bailleur à déplacer son programme d’accession à la propriété avec un coût supplémentaire de 200000€, impossible ! Personne d’entre nous n’a mis en cause les protections des espèces. Mais chacun a observé la disproportion de l’effet d’échelle. Sur les 183000 demandes de logements abordables en Nouvelle Aquitaine, dont 72000 en Gironde, combien de familles sont dans l’embarras de projets avortés. Combien de ceux qui animent ces actions se trouvent dans l’attente d’un logement ? Le pragmatisme n’est pas plus un gros mot, la concertation intelligente privilégie les solutions. Sortir des sentiers battus de l’habitude en acceptant comme une fatalité ces recours nombreux,sans oser en parler comme si la parole équivalait à l’offense faite à la nature, s’avère nécessaire. Le déploiement industriel, l’emploi, le logement constituent des réalités de vie, à sauvegarder comme la nature est à protéger, cependant déséquilibrer l’un au dépends de l’autre s’apparente à un combat difficile à comprendre pour ceux qui attendent tout simplement leur logement. L’arbre que nous vénérons ne doit pas cacher la forêt. La multiplicité des recours de protection détériorent la qualité de vie des femmes, des hommes et des enfants.