Post de Laboratoire des droits culturels

[𝗖𝗢𝗨𝗣𝗘𝗦 𝗕𝗨𝗗𝗚𝗘́𝗧𝗔𝗜𝗥𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗖𝗨𝗟𝗧𝗨𝗥𝗘𝗟𝗦] 🪓 Disons le tout net : ce n'est pas l'argent public pour la culture qui manque, c'est plutôt la légitimité de la dépense publique pour le secteur culturel qui s'est considérablement réduite. Michel Guerrin dans Le Monde de samedi l'a rappelé en commentant la réduction du budget culturel de la Région Pays de la Loire. ( voir https://lnkd.in/eXM3Ktis », ci-dessous) Il faut dire que la politique culturelle française a été élaborée autour de l'illusion que seuls les arts pouvaient faire #culture pour tous. Ce fut un piège qui se referme aujourd'hui sur les artistes sommés de satisfaire tous «les publics » pour avoir droit au soutien des collectivités et de l’État. 😵💫 Une autre politique culturelle est nécessaire qui sépare, enfin, arts et culture. D'abord en considérant que l'enjeu d'une politique culturelle est de parvenir à faire humanité ensemble avec les mille manières dont chaque personne veut donner sens à sa vie. C'est l'enseignement des droits humains fondamentaux comme antidote aux replis nationalistes. La politique culturelle doit activement soutenir les formes d' #association qui se révèlent capables, dans chaque canton, dans chaque quartier, et au prix de grands efforts, de transformer les « différences » culturelles qui opposent en diversités culturelles qui nourrissent la culture en commun. 👊 ( cf . https://lnkd.in/efe5u7d3 ) L'autre nécessité est la #LibertéArtistique soutenue en elle-même. 🎨La responsabilité de financer activement la liberté d'expression sous une forme artistique est un impératif pour tout parti politique qui veut respecter les droits humains fondamentaux. C'est une liberté fondamentale qui devrait être accessible à toute personne, sur tous les terrains, pour que les imaginaires résistent aux rigidités des assignations en tout genre. Pour le dire en un mot, la politique des arts devrait suivre les préconisations du rapport de madame Shaheed, conseillère spéciale pour les droits culturels à l' United Nations. ( cf. https://lnkd.in/ePJQtmJZ ) Cette mutation est urgente : les échéances politiques des #présidentielles2027 🇫🇷 obligent à sortir de la routine avant de subir ce qui s'annonce comme une catastrophe tant pour la culture du vivre ensemble que pour la liberté artistique. Il est encore temps pour des collectivités progressistes de lancer des expérimentations pour nourrir le débat public sur la dissociation des politiques culturelles et des politiques artistiques. Jean-Michel Lucas //Doc Kasimir Bisou Laboratoire des #droitsculturels

Pour moi la culture c’est l’espoir. Celui de devenir moins con, individuellement et collectivement. Mais tout comme il ne se passera rien dans l’immédiat si l’on supprime les instituteurices dans les classes d’école primaire, il ne se passera rien tout de suite dans la société si l’on supprime les artistes. On deviendra juste un peu plus cons, individuellement et collectivement dans quelques années, et peut-être même suffisamment stupide pour ne plus nous en rendre compte. C’est ainsi que je vois les artistes comme un cinquième pouvoir, après celui des médias, qui établissent un équilibre avec les pouvoirs centraux, législatif, exécutif et judiciaire.

Mariannick Jadé, Ph. D Heritage Studies

Etude et analyse du fait patrimonial et de ses manifestations - expertise du champ muséal et des médiations innovantes

4 mois

Très intéressant mais une réalité actuelle m’inquiète au sujet de la perception actuelle des politiques du patrimoine - dont vous savez le bien que j’en ai défendu l’approche progressiste et humaniste - on l’évite comme si le climat lançait un opprobre sur l’usage du mot patrimoine. D’ailleurs, vous ne l’utilisez pas… et je m’en soucie. Car l’usage du terme doit rester dans l’imaginaire de nos universels : le bien de tous et de personne en particulier. Le bien culturel universel dont la notion a intéressé la SDN - société des nations - ancêtre de l’ONU et de l’UNESCO… la culture, le respect des actes d’humanités - monuments témoins de civilisations, savoirs ancestraux, savoir-faire, traditions culturelles vivantes dans le respect de leurs vivacités…. Convention du pci à respecté toutes les matérialités culturelles en mouvement ET aujourd’hui une seule résonnante a qui je parle comme un essentiel suspendu du temps : la convention de Faro suite logique et légitime des combats du passée mais oublieuse mémoire voir irrespect des combats des acteurs des patrimonialisations permises par les acteurs aux idéologues progressistes du patrimoine ? Acteurs progressistes tous contre les extrémismes.

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