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Site web
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Secteur
Services de relations publiques et communication
Taille de l’entreprise
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Siège social
Paris 11e Arrondissement, Paris
Type
Société civile/Société commerciale/Autres types de sociétés
Fondée en
2021
Domaines
affaires publiques, communication, lobbying, relations presse, événementiel et plaidoyer

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    Ecolobby | Lobbying écologiste

    Du lobbying à la FNSEA : les portes tournantes de l’agrochimie continuent de tourner. Contexte nous apprenait hier une information révélatrice car symptomatique : l'ex-directrice générale de l’UIPP (le lobby des pesticides, rebaptisé récemment Phyteis) et ancienne responsable des affaires publiques chez Bayer (Monsanto), vient d’être nommée conseillère spéciale auprès du président de l’ AGPB - Les Nouveaux Céréaliers – l’association des producteurs de blé, branche spécialisée de la FNSEA. Ce type de trajectoire, qui fait passer sans transition de la représentation des intérêts industriels à la stratégie d’un syndicat professionnel est éminemment problématique. La science politique parle dans ce cas d’entre-soi sectoriel – une notion forgée par Hugh Heclo pour désigner ces espaces où les représentants d’intérêts privés et les structures professionnelles et syndicales co-construisent les orientations d’un secteur. Il ne s’agit pas ici de conflits d’intérêts au sens juridique, mais d’une circulation des profils, des idées et des références qui produit un effet de verrouillage. Les conséquences sont concrètes. Cette proximité structurelle entre agrochimie et syndicats agricoles rend particulièrement difficile la remise en cause du modèle productiviste agricole actuel. Elle contribue à retarder les interdictions, à orienter les politiques publiques et à marginaliser les alternatives. Pendant ce temps, les expositions se poursuivent : pour les agriculteurs, pour les riverains, pour les sols et la biodiversité. Ce que révèle cette nomination, c’est la résilience d’un système qui continue de se reproduire, malgré les alertes scientifiques et sanitaires. Il ne s’agit pas de dénoncer des individus - d'ailleurs je n'ai pas épinglé la personne mentionnée - mais de poser une question essentielle, car structurelle : la transition agro-écologique est elle possible si les architectes du système actuel en contrôlent encore les clés ? Tant que ces liaisons dangereuses existeront, la réponse est non.

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    Ecolobby | Lobbying écologiste

    Data centers : le RN au service des GAFAM. Si vous suivez l’actualité parlementaire, vous avez peut-être vu que la commission spéciale chargée du projet de loi « simplification » de l' Assemblée nationale a voté cette semaine la suppression des ZFE, sur proposition du RN (et des LR). Mais dix minutes avant, dans cette même commission, un autre sujet tout aussi préoccupant était en discussion : l’accélération de la construction de data centers. L’article 15 du projet de loi, déjà voté au Sénat, prévoit de qualifier ces infrastructures comme « projets industriel d'intérêt national majeur », ou PIINM pour les intimes. Derrière ces termes vagues, une réalité : la possibilité de déroger aux règles d’urbanisme, de la loi ZAN, et donc des gardes-fous écologiques. Le tout sans réelle concertation locale. Dans le lot d'amendements déposés essentiellement par la droite - qui étaient TRES INSPIRÉS des recommandations de France Datacenter, lobby du secteur qui rassemble les opérateurs dont Microsoft, Amazon, Google - un amendement, passé presque inaperçu, a été déposé par le député RN de l’Hérault Aurélien Lopez-Liguori. Il proposait de faciliter l’implantation de data centers, y compris de taille plus modeste. Le RN proposait ni plus, ni moins un modèle d’accélération d'installation de data centers sans condition, sans distinction de tailles, et donc d'usages. L'amendement a fort heureusement été rejeté (à la différence, hélas, de ceux mentionnés plus haut). Il aurait eu pour conséquence de créer de très fortes tensions sur les ressources locales : électricité, eau, sols, et ce, dans de très nombreux territoires. Mais au-delà de l’impact environnemental, c'est l'enjeu de souveraineté de notre espace numérique qui était en jeu. A la différence de certains de nos voisins européens qui ont fait d'autres choix stratégiques, une partie non négligeable des centres de données situés en France sont opérés par des entreprises américaines. Un exemple : il y a moins d'un an, Microsoft a annoncé 4 milliards d’euros d’investissements en France pour développer des infrastructures cloud. C'est la firme américaine qui hébergent, par exemple, nos données de santé. Je vous renvoie sur ce sujet à l'excellent travail que vous propose le cartographe Jules Grandin dans une vidéo très chouette publiée par Les Echos. Une fois de plus, l’incohérence du RN se révèle : derrière le vernis souverainiste, le RN déroule en réalité le tapis rouge aux intérêts étrangers. Le texte sera examiné début avril en séance publique. Prudence et vigilance.

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    Lobbying VS corruption. Il y a quelques jours, j'ai eu la chance d'être interviewé par Aurore Hennion (CorruptoScope), un nouveau média en ligne qui explore les mécanismes contemporains de la corruption, au sujet du #Huaweigate. L’occasion de revenir sur un point que je répète souvent : le lobbying n’est pas de la corruption. Ce sont deux logiques d’influence qui s’opposent autant dans leurs moyens que dans leurs effets sur le fonctionnement démocratique. Le lobbying repose, en théorie, sur la transparence, l’argumentation, l’accès au débat. Il mobilise des formes de pouvoir légitimes : expertise, réseaux, information. Pierre Bourdieu rappelait que les acteurs sociaux s’affrontent dans des champs structurés, à partir de ressources inégalement distribuées. Dans le champ politique, le lobbying est ainsi l’expression d’une capacité à convertir un capital économique, social ou culturel en influence. Rien d’illégal, mais une question d’équilibre des forces : qui a les moyens de se faire entendre, et dans quelles conditions ? La corruption, à l’inverse, repose sur une transaction dissimulée. Un avantage privé est offert à un décideur public pour orienter une décision dans un sens spécifique. Max Weber, dans Économie et société, insistait sur le fait que l’administration moderne devait reposer sur la règle, l’impartialité et la dépersonnalisation des fonctions. La corruption, c’est précisément l’effondrement de cette logique : un retour à des formes patrimoniales de domination, où les fonctions publiques sont captées à des fins privées. Mais entre ces deux pôles – influence régulée et illégalité manifeste – s’ouvre une large zone grise. C’est là que Michel Foucault nous est utile. En montrant que le pouvoir s’exerce à travers des "dispositifs" (juridiques, normatifs, institutionnels) qui définissent ce qui est acceptable ou non, il nous oblige à poser la question autrement : qui trace la frontière entre influence légitime et illégitime ? Et dans quel but ? Dans les faits, des pratiques comme le financement légal des campagnes électorales, les portes tournantes entre public et privé, ou les « cadeaux d’influence » posent des problèmes éthiques majeurs, sans tomber pour autant sous le coup de la loi. Le juriste Lawrence Lessig parle alors de « corruption légale » : un système où les règles permettent à certains intérêts d’avoir un accès privilégié aux décideurs, sans que cela soit formellement un délit. Dit autrement : ce n’est pas parce que c’est légal que c’est neutre. Mais ce n’est pas non plus parce qu’un acteur cherche à faire valoir ses intérêts qu’il faut crier à la corruption. Ce que les sciences sociales nous apprennent, c’est qu’il faut refuser à la fois l’angélisme (le lobbying comme simple outil démocratique) et le moralisme simplificateur (toute influence serait corruption). La vraie question est politique : quels intérêts ont les moyens de peser ? Une réponse simpliste, mais savoureuse à cela : "follow the money".

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    Ecolobby | Lobbying écologiste

    Le RN est contre l'énergie solaire (et rend service à 11 lobbies industriels). Le député RN Nicolas Meizonnet propose d'abroger l’article 40 de la loi du 10 mars 2023 (loi "APER"), qui impose aux parkings extérieurs de plus de 1 500 m² de couvrir 50 % de leur surface avec des panneaux photovoltaïques. Cette mesure permet de produire de l’énergie renouvelable sur des surfaces déjà artificialisées, sans artificialiser davantage les sols ni empiéter sur des terres agricoles. Elle fait partie des leviers concrets pour atteindre nos objectifs climatiques. Le GIEC est sans appel : pour contenir le réchauffement à 1,5 °C, la capacité photovoltaïque mondiale doit être multipliée par 6 d’ici 2030. En France, les parkings représentent un gisement de production immédiat, sans conflit d’usage. En faisant des recherches sur les lobbies qui s'étaient mobilisés contre cette mesure, je me suis rendu compte que le RN reprend, quasi mot pour mot, les critiques formulées depuis deux ans par plusieurs lobbies industriels. En janvier dernier, une coalition de onze fédérations – dont la Fédération du Commerce et de la Distribution (Carrefour, Leclerc…), Perifem, la Fédération Technique du Commerce, MOBILIANS (professionnels de l’automobile), la FACT (lobby des centres commerciaux) ou encore la FNMS Stationnement (gestionnaires de parkings) – a déposé un recours devant le Conseil d’État pour obtenir un assouplissement, voire une remise en cause, du décret d’application de la loi. Les représentants d'intérêts dénoncent des délais jugés irréalistes, des coûts trop lourds, ou encore une incompatibilité avec d’autres politiques publiques (végétalisation, mobilité électrique…). Le député quant à lui évoque dans l'exposé des motifs de son amendement  « une charge difficilement supportable pour de nombreux gestionnaires de parkings ».... Il est impossible à ce stade de savoir si des contacts ont été établis ou si des amendements ont été transmis directement. Mais cet exemple illustre, une fois de plus, la convergence d’intérêts entre certains des plus puissants lobbies industriels et les positions du RN — au détriment de la transition écologique. Refuser de solariser les parkings, en 2025, ce n’est pas de la simplification. C’est une abdication.

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    Le RN se mobilise contre la vente en vrac. Le député RN Nicolas Meizonnet propose de supprimer l’objectif de 20 % de vrac dans les grandes surfaces d’ici 2030, dans un amendement déposé dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique, dont l’examen débute aujourd’hui en commission spéciale à l’ Assemblée nationale. Au nom de la “simplification”, le texte propose d’abroger l’article 23 de la loi Climat, qui impose aux grandes surfaces de plus de 400 m² de consacrer une part de leur surface à la vente en vrac d’ici 2030. Ce dispositif est pourtant un levier essentiel pour réduire les déchets d’emballages et encourager une autre manière de consommer. Selon l’ ADEME, la vente en vrac permet de réduire jusqu’à 70 % des déchets d’emballages pour les produits concernés. Cela représente jusqu’à 20 kg de plastique évités par personne et par an. L’argument du RN ? Trop contraignant. Trop compliqué. Trop coûteux pour les moyennes et surtout les grandes enseignes. Je me suis "amusé" à regarder sur le registre de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et dans divers documents (dont le rapport de Philippe Bolo sur le sujet) quels représentants d’intérêts s’étaient mobilisés ces dernières années la vente en vrac. On retrouve par exemple ELIPSO, représentant les industriels de l’emballage plastique, pour qui la vente en vrac “perturbe les habitudes d’achat” et prive les consommateurs d’un emballage jugé essentiel. Des éléments de langage que l'on retrouve dans l'exposé des motifs de l'amendement. Le RN est-il le parti des lobbies industriels ? Il faut le croire.

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    C'est extrêmement grave. Le RN propose de reprendre la recherche et l'exploitation d’hydrocarbures sur le sol français. C'est le sens de l'amendement déposé par le député RN du Gard, Nicolas Meizonnet, et co-signé par l'ensemble du groupe, dans le cadre de l'examen du projet de loi de "simplification de la vie économique". L’amendement vise à supprimer plusieurs articles du code minier qui actent la fin progressive de l’exploitation des hydrocarbures et du charbon en métropole, dans les outre-mer, dans les Terres australes et antarctiques françaises et à Wallis et Futuna. Ces articles avaient été introduits par la loi Hulot de 2017. Ils marquaient une rupture : plus aucun nouveau permis de recherche, plus aucun renouvellement de concession, et une sortie définitive de l'exploitation des fossiles à horizon 2040 sur le sol national. Un signal politique fort, inscrit dans la loi, sur lequel la France avait fondé une partie de sa crédibilité climatique. Revenir sur l’interdiction de nouveaux forages, au nom de la simplification économique : le glissement idéologique est clair. Le RN donne vie au carbo-fascisme, c’est-à-dire la rencontre du productivisme fossile et de l’autoritarisme identitaire. C'est un peu notre "Drill, baby, drill", à nous. L'examen du texte démarre lundi en Commission spéciale. L'amendement a peu de chance de "passer". Il donne néanmoins un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler la France à partir de 2027 si nous ne faisons rien.

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    Transparence et lobbying : la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique enquête sur GBH (entreprise). Le Groupe Bernard Hayot (GBH), acteur majeur de la grande distribution et de l’industrie aux Antilles, en Guyane et à la Réunion, fait désormais l’objet d’une enquête de la HATVP, comme le relate Libération. Le 21 février 2025, la HATVP a officiellement ouvert une enquête à la suite d’un signalement de Transparency International France, transmis le 3 février. Le groupe est suspecté d’avoir mené des activités d’influence qui impacte les politiques publiques sans les déclarer, en violation de la loi Sapin 2. Ce que l'enquête devra confirmer. L’un des éléments concerne les rencontres répétées entre Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer entre 2022 et 2023, et Bernard Hayot. Ce dernier aurait été reçu à huit reprises en un an, sans que ces échanges ne soient déclarés comme activité de lobbying. Mais l’influence de GBH ne se limiterait pas à ces contacts directs. Le groupe s’appuierait sur des structures intermédiaires pour défendre ses intérêts. Il est notamment membre de la Fédération des Entreprises d'Outre-mer (FEDOM), un puissant lobby qui regroupe des entreprises comme TotalEnergies, Vinci ou Suez, et mène des actions d’influence classiques. Cette délégation de lobbying, bien que légale, pose une question de fond : quel est le véritable poids de GBH dans ces organisations et jusqu’où va son influence sur les décisions publiques ? Le sujet devient encore plus préoccupant avec l’existence de structures plus discrètes, qui, elles, n’apparaissent dans aucun registre officiel. L’Association martiniquaise pour la promotion de l’industrie (AMPI) et le Comité martiniquais d’organisation et de défense du marché du rhum (Coderum), toutes deux mandataires de GBH, ne sont pas déclarées auprès de la HATVP, bien qu’elles aient pour mission de défendre activement les intérêts du groupe. Une absence qui, si elle est confirmée, pourrait constituer une infraction. Ce dossier soulève la question de l’encadrement et la transparence du lobbying. L’enjeu démocratique autour cette enquête - ses conclusions - est donc capital. Ce qui est en jeu, c'est assurer que toutes les décisions politiques sont prises en toute transparence.

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    Le poids du lobbying industriel en Europe, en une image. J'adore cette image. Il s'agit d'un treemap, aussi appelée carte à cases ou carte proportionnelle, une technique de visualisation de données. Ici, chaque bloc représente une entreprise ou une organisation classée par secteur d'activité. Plus un bloc est grand, plus les dépenses de lobbying sont importantes. Et elles le sont. 162 entreprises et représentants d’intérêts ont dépensé 343 millions d’euros entre février 2023 et 2024 en lobbying au niveau européen. On y découvre que les trois secteurs qui dépensent le plus en lobbying sont la technologie (Apple, Google, Meta, Microsoft), l’énergie (BP, ENGIE, E.ON) et la chimie/agro-industrie (Bayer, BASF, Plastics Europe). Derrière ces blocs de couleur, une réalité simple : ceux qui ont les moyens de peser sur la réglementation le font. Massivement. Face à eux, la société civile organisée se bat avec des bâtons de bois. Quelques personnes, quelques milliers d’euros, contre des millions investis par ces multinationales et leurs fédérations professionnelles.

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    Règlement Omnibus : la dérégulation sous influence des lobbies. Beaucoup d'entre vous ont déjà entendu parler du projet de règlement européen "Omnibus", qui renvoie à une série de "simplifications" (comprendre "détricotage"), qui promettent d'affaiblir considérablement les obligations des entreprises en matière de responsabilité sociale et environnementale. Sur ce sujet, je vous partage le travail exceptionnel mené par Reclaim Finance - ONG qui met en lumière l’ampleur des concessions faites aux lobbies industriels et financiers. L'Omnibus ne reprend pas seulement les revendications des lobbies industriels, il en copie-colle des passages entiers. Et pour la première fois, nous en avons la preuve grâce à ce travail. Cette enquête éclaire les collusions à l’œuvre et permet de remonter le fil des influences. Quelques exemples : 1️⃣ L’Omnibus supprime la responsabilité civile des entreprises dans le cadre de la directive sur le devoir de vigilance (CSDDD). Si une entreprise ne prévient pas une violation des droits humains dans sa chaîne d’approvisionnement, elle ne pourra plus être poursuivie. C’était une revendication centrale du Mouvement des Entreprises de France (Medef) et de Business Europe. 2️⃣ Le texte propose de limiter le devoir de vigilance aux seuls fournisseurs directs. Concrètement, si une entreprise achète du soja lié à la déforestation ou du cobalt extrait par des enfants, elle ne sera plus responsable si ces abus interviennent plus loin dans la chaîne. La Fédération Bancaire Française et la Chambre de commerce américaine ont activement défendu de point. 3️⃣ Autre victoire des lobbies : l’allègement massif du reporting extra-financier. Seules les entreprises de plus de 1 000 salariés seront désormais soumises aux obligations de la directive, contre 250 auparavant. Cela signifie que 80 % des entreprises seront désormais exemptées de publier des informations sur leur impact environnemental et social. Cette mesure figurait dans les demandes du Medef et de Business Europe, qui estimaient que la transparence était une charge administrative excessive. 4️⃣ Le secteur financier obtient enfin son passe-droit. L’Omnibus supprime l’engagement de la Commission européenne à intégrer les banques et les investisseurs dans le champ de la CSDDD. Les institutions financières resteront donc exemptées de toute obligation de vigilance sur leurs financements. La Fédération Bancaire Française et la Chambre de commerce américaine ont pesé de tout leur poids pour sécuriser cette exemption. L’Omnibus est une démonstration de capture réglementaire. 👉 Le document : https://lnkd.in/gGrrJrCq

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    Les lobbyistes de Huawei à Bruxelles auraient soudoyé des membres du Parlement européen. Ce jeudi 13 mars, la police belge a mené une série de perquisitions dans le cadre d’une enquête visant des lobbyistes liés à Huawei comme le révèlent les médias Follow the Money, Le Soir, et Knack. Le parquet fédéral soupçonne une corruption régulière et discrète, orchestrée depuis 2021 sous couvert de lobbying commercial. Les accusations sont lourdes. Contrairement au #Qatargate, où des valises de cash étaient en jeu, la corruption supposée dans cette affaire aurait pris la forme de cadeaux de valeur – smartphones Huawei, places pour des matchs de football, dîners et voyages – ainsi que de virements de plusieurs milliers d’euros à des eurodéputés, dissimulés via une société portugaise. Au coeur du dispositif : un ex-assistant parlementaire, devenu directeur des affaires publiques de Huawei à Bruxelles. Si ces faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. Mais ne faisons pas d’amalgame : ils n'ont RIEN à voir avec le lobbying. Quand il est fait avec intégrité, transparence, et quand il est respectueux des règles qui l'encadrent, le lobbying est une composante essentielle de la démocratie. Il permet à tous ceux qui ont des intérêts, quels qu'ils soient, de les faire valoir en mettant en place des stratégie d'influence plus ou moins efficaces. C'est précisément ce qui le distingue de la corruption. La plupart des lobbyistes font d'ailleurs leur travail avec dignité et intégrité. Le problème est ailleurs : c'est la distorsion de concurrence qui existe entre les différents intérêts représentés. Profitons de cette affaire pour mener une réfléxion approfondie l'encadrement du lobbying, tout en nous réjouissant quand même un peu : les garde-fous fonctionnent. Si le "Huaweigate" existe, c'est que des règles existent. Que la justice enquête. Que la presse révèle. Que les institutions réagissent. C’est la preuve qu’on peut encore agir. (Illustration : Eline Schipperen)

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