dévaler
: devaler
Étymologie
modifierVerbe
modifierdévaler \de.va.le\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Aller vers le bas.
D’épais bancs de brume dévalaient en cascade des hauteurs de l’île et nous enveloppèrent bientôt ; mais le calme était complet, […].
— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Descendre très rapidement.
Alors je vis, du fond de la savane, jaillir et dévaler vers nous une tache, une boule, une bête fauve.
— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)En 1223, première alerte. Du Caucase dévale une nuée de cavaliers. Ce n'est plus une horde : c'est une armée structurée, disciplinée d'un immense empire.
— (René Cagnat & Michel Jan, Le milieu des empires, Robert Laffont, 1981, page 115)En un tour de main, j'insérai une K7 vierge dans la caméra, attrapai mon voile noir et dévalai l'escalier, me retenant à la rampe tant mes jambes mollissaient.
— (Anne-Isabelle Tollet, La mort n'est pas une solution : Asia Bibi condamnée à la pendaison pour blasphème, Éditions du Rocher, 2015)Jean saute dans son short, attrape son sac à dos et dévale les escaliers, accompagné de Brigand, son chien.
— (Pascale Chollet/Paskapoo, "Ligne de Crêtes" : nouvelles en Beaufortain et en Savoie, Éditions Lulu (Lulu.com), 2010, 2e éd. 2011, page 51)
- Aller très rapidement.
Le taxi jaune dévalait la 5e Avenue en rebondissant dans les nids-de-poule.
— (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 111)L’auto dévalait sur la route à une allure prodigieuse, faisant du je ne sais combien à l’heure — et même davantage.
— (Willy, Jeanne Marais, La Virginité de Mademoiselle Thulette, Albin Michel, 1918, page 81)
- Être en pente, être raide, s’abaisser.
Le terrain dévale doucement en pente vers un ruisselet qui se jette dans l’Orge quelques mètres plus loin
— (Henri Malo, Une muse et sa mère, Éditions Émile-Paul frères, 1924, page 119)Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar.
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) S’étendre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Pendre, s’affaisser (en parlant d’une partie du corps).
La blanche poitrine, découverte jusqu’aux mamelles arrondies, dévalait voluptueusement.
— (Francesco Colonna, traduit par Claudius Popelin, Le Songe de Poliphile, 1883, page 259)
- (Vieilli) Transporter en bas, faire descendre quelque chose.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés
modifierTraductions
modifierAller vers le bas (1)
Descendre très rapidement (2)
Aller très rapidement (3)
Être en pente, être raide, s’abaisser (4)
S’étendre (5)
Pendre, s’affaisser (6)
Transporter en bas, faire descendre quelque chose (7)
Traductions à trier
modifier- Anglais : descend (en)
- Arabe : يسقط (ar), ينزل (ar)
- Croate : spuštati se (hr), spustiti se (hr)
- Espagnol : descender (es), bajar (es)
- Espéranto : malsupreniri (eo)
- Ido : decensar (io)
- Indonésien : menggelinding (id)
- Italien : discendere (it)
- Néerlandais : aflopen (nl), afdalen (nl)
- Occitan : davalar (oc)
- Ukrainien : спускатися (uk)
Prononciation
modifier- Suisse (canton du Valais) : écouter « dévaler [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « dévaler [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « dévaler [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « dévaler [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifierVoir aussi
modifier- dévaler sur le Dico des Ados
Références
modifierSources
modifier- 1 2 « dévaler », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Bibliographie
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dévaler), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « dévaler », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Le Grand Robert de la langue française, Le Robert, 2005-2025 (version de démonstration)